INTRODUCTION  A  LA  SOPHROLOGIE


 
 
  I - Note préliminaire

II - Retour rapide sur les méthodes de Relaxation

III - Définition de la SOPHROLOGIE

IV - Introduction à la SOPHROLOGIE

V - Origine de la SOPHROLOGIE

VI - 20 "mots clefs" de la Sophrologie

VII - L'anamnèse en Sophrologie


 
 
I - Note préliminaire au Chapitre

       Certains sujets de ce chapitre ont déjà été vus dans les chapitres précédents. Il nous a paru cependant utile d'y revenir, de manière légèrement différente, car ces points sont essentiels et méritent, à notre sens, une nouvelle lecture pour être correctement compris et assimilés.
 
 

II -  Retour rapide sur les différentes méthodes de Relaxation

    Nous avons déjà vu, lors d'un chapitrer précédent, différentes méthodes de relaxation. Nous pensons cependant qu'il est bon d'y revenir brièvement, succinctement, pour bien mettre en place la partie la plus importante du Site : La Sophrologie.
    Il existe, bien sûr, plusieurs moyens de détente tels par exemple des loisirs agréables, un changement d'activité etc... Toutefois, les personnes malades nécessitent des séances de relaxation plus structurées afin de les aider à se rééquilibrer.

Les Docteurs Geismann et Durand de Bousingen définissent ainsi la relaxation :
        «la relaxation est une technique de recherche d'un repos le plus efficace possible en même temps que d'économie des forces nerveuses mises en jeu par l'activité générale de l'individu» ;
    ou encore
        «une tentative de se libérer physiquement, mais aussi moralement, intellectuellement et effectivement d'une contrainte». (Références : R. Durand de Bousingen «La relaxation» Paris, P.U.F., 1973. - P. Geismann et R. Durand de Bousingen «Les méthodes de relaxation» Bruxelles-Dessart).

    En fait, les techniques de relaxation sont multiples. Elles visent cependant toutes à une détente psychocorporelle à travers une action sur le corps dans son activité tonique, musculaire et viscérale. La relaxation est aussi une technique médicale pour traiter toute une série de déséquilibres psychiques et énergétiques. La plupart des techniques de relaxation s'appuient sur la concentration, la suggestion et le retrait par rapport à l'environnement, elles provoquent une sorte d'auto hypnose. Les méthodes les plus anciennes nous viennent de l'Inde (Yoga - méditation).

    On peut distinguer deux grands groupes de techniques de relaxation
                - celles à visée psychologique (ex: training autogène de Schultz)
                - celles à visée physiologique (ex : la méthode d'Edmund Jacobson).

    J.H. Schultz élabora sa méthode vers 1912 en Allemagne suite aux résultats observés des travaux sur le sommeil et l'hypnose d'Oscar Vogt (psychiatre Allemand) et de Korbiniam Brodman (psychiatre Allemand spécialisé dans la neurologie).
    En fait, il met en évidence non le sommeil mais un état de concentration intérieure provoquant des sensations de lourdeur et de chaleur. Un repos bienfaisant dont ces deux psychiatres Oscar Vogt et Brodmann s'étaient rendu compte au cours de leurs nombreuses séances d'hypnose.

    Il montre que ces états d'apaisement, de repos, de calme sont obtenus grâce à une «auto décontraction concentrative» axée sur l'utilisation de représentations et de sensations corporelles.
    Ces représentations sont suggérées par le praticien. Par exemple
                    - la sensation de pesanteur qui accompagne la décontraction musculaire,
                    - la chaleur obtenue grâce à l'effet de vasodilatation.

    J. H Schultz prévoyait aussi après le cycle de relaxation (pesanteur, chaleur, régulation cardiaque, tête froide), un cycle supérieur proprement psychothérapique.
    Johannes Heinrich Schultz est né le 20 juin 1884 en Basse Saxe.
    Il était le 8e enfant d'un professeur de théologie. Il effectua ses études de médecine dans diverses universités (Lausanne, Breslow, Gottungen) et poursuivit des recherches biologiques auprès de Karl Jaspers, pour s'adonner à la psychiatrie sous la direction de Richard Stem et de Paul Ehrlich. Il sera d'ailleurs nommé professeur de psychiatrie à la faculté de médecine de l'Université de Iéna en 1915. C'est en Belgique, qu'il écrira son premier livre durant la guerre de 14 - 18, qu'il intitulera «Le traitement psychologique des patients».

    Et c'est en 1932, que Schultz publiera sa lère version du «Training Autogène». Fortement influencé par Sigmund Freud qu'il avait rencontré en 191 1, Schultz axe alors ses recherches sur la psychothérapie et la psychologie médicale dont ü enseignera les valeurs essentielles. On peut lui attribuer beaucoup d'étiquettes sociales, tour à tour, médecin, neurologue, psychiatre, psychothérapeute, dermatologue, immunologiste. Schultz a été l'auteur de certaines découvertes. En outre, celle de créer une méthode permettant à tout individu de s'autosuggestionner afin d'obtenir un état hypnotique (ou proche de l'hypnose).

    Dans le training autogène, nous pouvons distinguer 4 phases :

            1) L'entraînement autogène standard qui comprend une série de 6 exercices permettant de faire éprouver au patient des sensations corporelles déterminées, par exemple la sensation de lourdeur. Le patient doit effectuer à plusieurs reprises (2 à 3), cet exercice, au cours de la journée. Celui-ci variant de quelques minutes à une demi-heure. Cet entraînement va durer de 2 à 6 mois et lorsque le patient est en mesure d'effectuer par lui même et totalement cette «déconnexion organismique» (version anglaise du Training Autogène en collaboration avec Wolfgang Luthe professeur et directeur scientifique), on pourra s'attacher à traiter des troubles plus spécifiques.

            2) Les modifications autogènes de Schultz et de Wolfgang Luth. Ces exercices se divisent en 2 catégories :
    a) Les formules organo-spécifiques qui ont pour but d'agir spécifiquement sur une zone et de manière physiologique. Exemple on va utiliser des formulations de renforcement adaptées à chaque patient et à chaque cas.
    b) Les formules intentionnelles qui ont pour visée d'agir sur le psychisme. Ce sont en fait des formules d'autosuggestion à but thérapeutique.
    Exemple : les formules de neutralisation utilisables dans les cas d'idées fixes et d'obsessions.
    Exemple : les formules de renforcement d'action positive.
    Exemple : les formules d'abstinence pour faciliter l'abstention de drogues: alcool, tabac, médicaments etc...

            3) La méditation autogène
    Elle s'effectue après 2 ans d'apprentissage des exercices précédents.
    C'est en fait une démarche psychanalytique. La méditation permettra au sujet d'aborder des problèmes fondamentaux tout en étant accompagné d'une personne compétente dans le domaine. Cette méditation s'appuie principalement sur la visualisation, sur la purification du mental et sur son ouverture des portes de l'inconscient. Elle se déroule en 7 exercices (ex: visualisation de couleurs, d'objets, personnes etc...

            4) La méthode de neutralisation autogène
    Elle se compose de l'abréaction autogène qui met en évidence chez la plupart des patients la perception d'autres sensations que celles provoquées dans la séance et la verbalisation autogène. «Pour Luthe, ces sensations appelées décharges autogènes seraient en fait nécessaires et permettraient au cerveau de se décharger de manière préventive et curative». (La sophrologie par Henri Boon, Yves Davrou, J.C. Maquet - la Psychologie Moderne - Retz - Paris 1976). Grâce aux séances répétées de training autogène, l'énergie accumulée se résorbe sans créer de dommages.

    Il est conseillé alors au patient d'atteindre un état de «spectateur» de son propre corps et de ses sensations et de retranscrire ces perceptions au praticien qui après analyse des résistances émises par son patient, grâce à la verbalisation autogène neutralisera les abréactions autogènes les plus négatives.
    C'est bien sûr en psychothérapie, en psychosomatique (céphalées, insomnie, états d'angoisse, palpitations, trouble digestifs etc..., en sexologie (masturbation névrotique, impuissance, frigidité etc...) que le Training autogène se révèle être très efficace.

    On peut utiliser cette méthode dans le cadre sportif comme complément à un entraînement et dans le cas des entreprises dans un but de détente et de récupération pour améliorer l'efficacité professionnelle.
    Tout en étant souvent assimilée à l'hypnose, certains chercheurs distinguent l'état sous hypnose et l'état modifié de conscience obtenu au cours des séances de training autogène. La frontière, il est vrai, entre ces 2 états est difficilement définissable. Probablement des recherches complémentaires arriveront-elles à résoudre cet antagonisme.

    En même temps que Schultz mettait au point sa technique, Jacobson lui s'attardait à des points de vues purement physiologiques dont il retraça les principes dans ses ouvrages. «Modern treatment of Tense Patients» (Springfield -Momas - 1970). «You must relax» (New York - Mc Graw Hill 1957). «Progressive Relaxation» (Chicago University of Chicago Press 1929, 1938). Jacobson considère qu'il est important de rendre responsable le patient dans sa thérapie. Il nie toute efficacité aux méthodes analytique, hypnotiques ou suggestives.

    Il a tenté de rationaliser ses travaux en créant l'électroneuromyomètre: outil de mesure de la décontraction et contraction musculaire.
    Pour lui, il existe indéniablement une relation entre les émotions et les tensions musculaires. C'est d'ailleurs suite à des tensions répétitives et continues qu'apparaissent les symptômes psychosomatiques. Donc Jacobson a mis au point sa méthode pour une meilleure gestion de nos actes et de notre énergie et s'appuie pour cela sur la prise de conscience des patients des sensations perçues dans les contractions et la décontraction musculaire. Celle-ci est détaillée (muscle par muscle) et progressivement. Chaque séance peut durer environ une heure.
    Il ajoute à cet apprentissage la méthode de la relaxation différentielle qui «consiste à effectuer le minimum de contractions musculaires indispensables à l'exécution d'un acte, tandis que tous les autres muscles ne servent pas pour réaliser cette acte sont relâchés», («La sophrologie» par Yves Davrou - Henri Boon et J.C. Macquet) que l'on pourra appliquer dans la vie courante.

    L'apprentissage de ces différentes techniques est long et nécessite le contrôle d'un relaxo-thérapeute (par exemple 2 ou 3 séances d'une heure par semaine).
    Toutefois Jacobson eut l'idée d'apporter quelques nuances à sa technique afin de l'adapter à notre monde moderne.

    On peut contrôler l'état obtenue lors de ses séances de relaxation en vérifiant:
                    - l'immobilité totale des doigts, du visage, des globes oculaires
                    - en constatant la régularité de la respiration
                    - en palpant la souplesse de l'abdomen ;
                    - en observant le ralentissement du pouls, la diminution de la tension artérielle;
                    - en examinant aussi par exemple les réflexes rotuliens.

    Si l'on ne bénéficie pas bien entendu du privilège de posséder une électroneuromyomètre.

    Certaines méthodes sont dérivées de ces 2 techniques (Schultz et Jacobson) telles par exemple :

            - La méthode de rééducation psychotonique de Ajuriaguerra(psychanalyste suisse)
    Il s'agit en fait d'une psychothérapie analytique où le thérapeute examine les résistances du patient lors des séances et les interprète en s'inspirant des théories freudiennes.
    Dans cette approche, le but n'est pas la seule détente musculaire mais une maîtrise tonico-émotionnelle en situation relationnelle et une meilleure intégration du schéma corporel.
    J. de Ajuriagueria met l'accent sur l'importance d'un «dialogue tonique» dans la relation inter humaine. C'est pourquoi, il souligne la place de la relation praticien-client dans le travail de relaxation. La cure de rééducation psychotonique passe par 3 stades :
                    - dans un premier temps, le thérapeute collabore activement avec le patient pour lui faire expérimenter assez rapidement les techniques et les effets de la relaxation musculaire ;
                    - dans un second temps, il l'amène à prendre conscience des tensions qui persistent ou qui réapparaissent en cours de séance, renvoyant à des attitudes de défense ;
                    - dans la dernière phase, le thérapeute aide le patient à utiliser l'apprentissage effectué en séance dans sa vie quotidienne, en maîtrisant les réactions de tension dans les situations qui les provoquent. C'est donc une technique avant tout psychothérapeutique et axée sur la relation à autrui.

            - La méthode de relaxation de SAPIR
    Autre psychanalyste, Sapir s'inspire aussi des travaux de Freud pour ses interprétations mais s'applique à utiliser techniquement et classiquement le Training autogène de Schultz. Cette technique est utilisé comme médiation pour les troubles névrotiques.
    Cette méthode cède une place importante à la verbalisation par le patient de ce qu'il perçoit et ressent ainsi qu'à ses réactions transférentielles. Ici, le toucher est utilisé par le relaxateur comme mode de relation.
    Pour Michel Sapir, la relaxation est une ouverture et si elle est réussie, elle est la possibilité pour l'individu «de retrouver la liberté, sortir de l'isolement, redonner source à l'imaginaire primaire». «A partir de là, dit-il, la passivité vécue dans le plaisir devient déjà une gestation».
    De même que la plupart des techniques de relaxation, cette méthode se pratique en cure individuelle ou en groupe à raison, approximativement, d'une heure par semaine pendant un an. Toutefois, pour les séances de groupe, c'est un couple de relaxateur qui les animent.

            - La méthode de régulation active du tonus de Stokvis(psychanalyste)
    Cette méthode utilise un combiné d'exercices de Schultz et de Jacobson, tout en s'appuyant sur la responsabilité du patient, et la prise de conscience de celui-ci des émotions sur son tonus et son corps. Ceci afin d'obtenir un état hypnoïde, tout en étant à la fois directive et personnalisée, cette méthode a pour fonction d'agir en urgence et non en profondeur.

            - La méthode d'hypnose active graduée de Kretschmer et Langer.
    Cette méthode s'appuie à la fois sur 3 méthodes :
                    - la méthode d'hypnose fractionnée d'Oscar Vogt,
                    - le training de Schultz ,
                    - le yoga.
    tout en conservant son orientation psychanalytique.

    Elle comprend :
            a) un apprentissage de la décontraction musculaire, training autogène axé sur les sensations de pesanteur et de chaleur ;
            b) un exercice de fixation usuelle (méthode Braid), provoquant un état hypnoïde
            c) une phase thérapeutique consistant en une recherche psychanalytique des perturbations musculaires
ainsi que leur rééducation ;
            d) un détachement progressif de la thérapie et du thérapeute afin d'obtenir une pratique personnelle.

    D'autres méthodes sont inspirées des concepts de Jacobson telles que par exemple :

            a) le training compensé de Aiginger
    Il s'agit d'une rééducation respiratoire. Il est essentiel, afin d'acquérir une maîtrise de notre corps et de notre mental, de bien gérer sa respiration. C'est une fonction vitale que l'on néglige souvent, par omission «de prise de conscience».

            b) La méthode de relaxation de R. Jarreau et J. Klotz
    Cette méthode prend ses racines dans certains exercices de Yoga et s'applique surtout dans les tâches de la vie courante.
    Il s'agit de se relaxer en toute circonstance. D'abord cet apprentissage s'effectue en position couchée ou assis afin d'obtenir un relâchement musculaire zone par zone puis de manière différentielle. Cette méthode a tendance à synthétiser toute une série de techniques de relaxation. Etant très complète, elle est très pratiquée.

            c) La méthode de désensibilisation systématique de Wolpe
Wolpe, psychiatre anglo saxon a modifié la relaxation progressive de Jacobson en la réduisant à des séances de plus courte durée (environ 20 mn) que chaque patient devait pratiquer plusieurs fois par jour dans son foyer.
    L'attitude du thérapeute est directive. Ce qui est important, c'est que le patient visualise ce qui provoque son angoisse au cours de sa relaxation. Ceci bien sûr progressivement.

    De plus, il existe d'autres techniques de relaxations considérées comme non médicales ou nettement distinctes de celles de Jacobson ou de Schultz.

    Par exemple :
*La méthode Vittoz qui s'intéresse plus particulièrement au conscient.

* La méthode d'entonie de Gerda Alexander, méthode plus personnelle. Elle s'est inspirée de la méthode d'éducation rythmique de Dalcroze. Il s'agit pour le sujet de bien intégrer son schéma corporel et son vécu corporel en prenant conscience de son hypotonie ou de son hypertonie musculaire et des modifications provoquées par les tensions et les décontractions successives.

* La méthode de Moshe Feldenkreis. Il est israélien, né en Lituanie en 1904, et professeur à l'université de Tel Aviv.
    Après avoir fait de la recherche avec Joliot Curie, il fut un des pionniers de l'enseignement du judo en Europe. E inventa une méthode de rééducation physique par «la conscience du corps», qui permet de corriger nos postures, nos attitudes, nos mouvements en apprenant à les «penser», à les visualiserjuste.
    En les pensant juste, on accomplit le même travail cérébral et on obtient les mêmes résultats qu'en les faisant en vrai, correctement. Notre conscience du corps va progressivement s'affinée.

* Le Tai chi chuan
    Le Tai chi chuan. (L'harmonie du corps et de l'esprit») est une discipline chinoise traditionnelle. Elle allie la méditation et le mouvement en position debout. Elle combine un travail sur la respiration avec des mouvements très lents ou rapides, selon les cas, qui font jouer l'ensemble du corps, des membres et des articulations. Les mouvements impliquent une grande concentration et une conscience fine du corps et de ses déplacements dans l'espace. Le Tai chi chuan représente aussi une économie du geste et du mouvement et a influencé, à ce titre, plusieurs méthodes «de gymnastique douce».

* La bio-énergie de A. Lowen
    La bio-énergie a été élaborée dans les années cinquante par Alexander Lowen, disciple de W. Reich. Elle reprend certains concepts de la thérapie reichienne tels que par exemple la cuirasse musculaire, le réflexe orgastique etc... et maintient l'orientation fondamentale
                    - le travail sur les tensions
                    - la respiration ;
                    - les zones de blocage.
    Lowen affirme cette démarche en détaillant «une lecture du corps» qui a valeur de diagnostic. «Toute personne, dit Lowen, qui n'est pas fermement plantée au sol, est «fixée» à des problèmes émotionnels non résoluss». Par cette lecture du corps complétée d'une analyse caractérielle, Lowen définit une typologie caractérielle comme suit :
                    - le caractère schizoïde
                    - le caractère oral
                    - le caractère psychopathe
                    - le caractère masochiste
                    - le caractère rigide.

    Techniquement Lowen a introduit dans le travail thérapeutique certains exercices spécifiques par exemple :
            - la position de l'arc : «quelqu'un qui fait l'arc correctement est en harmonie avec l'univers» affirme-t-il ;
            - Celle également «de chevalet» : cette position permet l'ouverture de la respiration ;
            - «le martelage des pieds et des mains couché sur le dos» permet au sujet d'exprimer sa rage, sa colère etc...
    La bio-énergie se pratique autant en séance individuelle qu'en séance de groupe. Pour un travail thérapeutique particulier, la cure peut durer de 1 à 3 ans, à raison d'une séance d'une heure par semaine. Les groupes de bio-énergie utilisent parfois des exercices empruntés à la Gestalt-thérapie ou aux groupes de rencontre.

* La biodynamique
    La psychologie biodynamique résulte des recherches de Gerda Baysen, physiothérapeute et psychologue norvégienne.
    Elle a mis au point une technique qui consiste en un travail sur les différentes raisons qui peuvent être liées à des difficultés anciennes, mais aussi sur les tensions psychosomatiques qui se manifestent par des troubles organiques.
    Sa méthode consiste en des exercices qui combinent à la fois la respiration abdominale profonde, les massages, et les exercices proprement dit de relaxation. Elle fait surgir et réveille de manière vive des émotions liées souvent à des scènes traumatiques récentes ou anciennes qui sont à l'origine des tensions en question.

* La méditation
    Les techniques de méditation produisent sur les sujets les mêmes effets que les techniques de relaxation c'est à dire :
                    - le ralentissement du pouls
                    - la diminution de la tension artérielle;
                    - l'allongement des temps respiratoires
                    - l'élargissement du champ de conscience;
                    - le rééquilibrage psychophysiologique.

* La rétroaction biologique (bio-beedback)
    Le bio-feedback est issu des travaux de plusieurs chercheurs dont le principal élément est Charles T. Tart. Les techniques pratiquées sont celles de Jacobson, Schultz et de la méditation transcendantale.
    Par l'intermédiaire de l'électroencéphalogramme, le sujet est informé de son état ou non de relaxation. Ce qui lui sert de stimulant pour renforcer son étal Il s'agit donc, dans cette méthode, de modifier volontairement ses états mentaux et physiques.
    Le bio-feedback est surtout utilisé sur le plan expérimental.

* La méthode du mouvement passif de Wintrebert
    Wintrebert est un médecin finançais dont la préoccupation a été d'adapter un type de relaxation aux enfants, qui consiste en une série de mobilisations passives. C'est-à-dire le thérapeute, directif, dans un premier temps, mobilise un membre par exemple le bras dans toutes les positions puis il amène l'enfant progressivement à prendre conscience de ses attitudes de ses mouvements et acquérir un meilleur contrôle de lui-même.
    Initialement, c'est une sorte de maternage afin de conduire l'enfant vers une certaine maturation.

* La méthode d'entraînement psychotonique de Winter, Chabot et Varrek
    Réservée à la pratique sportive, cette méthode se base principalement sur le Training autogène de Schultz et consiste en un relâchement musculaire sélectif ainsi que d'autres exercices de contrôle musculaire localisé comme on peut le pratiquer dans la relaxation différentielle de Jacobson.

* La visualisation créatrice
    Elle est issue du travail psychothérapique du Dr Carl Simonton et sa femme Stéphanie auprès des cancéreux, aux Etats-Unis et se base sur l'interaction profonde entre le psychique et le somatique. L'état psychologique intervenant dans le déclenchement de la maladie, il peut aussi provoquer la guérison du malade.
    C'est pourquoi les Simonton ont utilisé la technique qui s'est révélée la plus efficace à leurs yeux : celle de l'imagerie mentale. Associé à la relaxation, cette méthode utilise la capacité imaginative du sujet dans un but déterminé. Les Simonton ont élargi leur vision.
Afin d'aborder les symptômes physiques d'un individu, elle les replace dans leur contexte affectif et existentiel. Dans cette approche globale, le ler pas consiste à aider le patient à prendre conscience de la manière dont il a pu favoriser l'éclosion et le développement de la maladie (par exemple identifier les stress majeurs subis avant la maladie).

* Le rêve éveillé dirigé
    Le R.E.D. est une approche psychothérapique dont les principes originales ont été posés par Robert Desoille, vers 1925. Il s'agit d'utiliser l'imaginaire comme voie d'accès à la vie affective subjective. Bien que Desoille ait voulu se distinguer de Freud, Jung et Janet. Le RED s'inscrit à l'heure actuelle, dans une perspective psychanalytique freudienne parfois jungienne.
    La méthode consiste à demander au patient qui s'est relaxé, d'imaginer et de décrire au thérapeute les images et les sensations perçues (en fait un scénario) soit à partir de thèmes tels que par exemple : la Sorcière, la Mer, le Dragon etc... soit à partir d'images données (ex: une épée, un vase) soit de manière libre et spontanée.
    Le rêve devient dirigé selon la conception de Desoiffe quand le thérapeute oriente la production imaginaire et aide par un mouvement ascensionnel, le patient à sublimer ses tendances et à résoudre ses conflits.
    L'inconscient, dans le RED, s'exprime comme dans les contes, les légendes et les mythes. Le patient se centre sur son monde intérieur, qui fourmille d'images, de sensations, d'émotions et de sentiments. Les conflits du sujet s'inscrivent ici, dans des scénarios imaginaires. Cet espace imaginaire, livré tel quel au thérapeute, permet au sujet de faire le lien entre le ressenti, l'éprouvé et le sens et de reprendre en charge de manière plus élaborée ce qui était oublié de son passé.
Les indications du R.E.D., sont les cas de névrose et certains états limites. Les contre-indications sont les états psychotiques, les débilités moyennes ou profondes.
 

    En conclusion :
    On peut appliquer la relaxation dans les mêmes domaines que l'hypnose. C'est-à-dire:
                    - en médecine générale,
                    - en médecine psychosomatique,
                    - en psychiatrie,
                    - en sexologie;
                    - en kinésithérapie,
                    - en entreprise,
                    - dans le cadre sportif,
                    - etc...

    Les techniques de relaxation peuvent être utilisées à titre préventif mais aussi, bien entendu, à titre curatif.
    Dans n'importe quel cas, elle nécessite la compétence de la personne qui les pratique c'est à dire:
                    - sa connaissance de l'anatomie et de la physiologie du corps humain
                    - sa connaissance de l'aspect psychologique de la question ;
                    - son entraînement didactique aux différentes méthodes quelle pratique.

    Si l'hypnose met en évidence la directivité et le côté paternaliste du thérapeute, la relaxation quant à elle est une méthode d'entraînement personnel auto-induite.
    Cette divergence ainsi que la façon dont est appréhendée dans différents pays soit l'hypnose, soit la
relaxation a conduit Caycedo a créer une synthèse théorique et pratique de ces méthodes d'hypnotisation et de relaxation. Ce fut la Sophrologie.
 
 

III - Définition de la  SOPHROLOGIE

    Pour Caycedo, son fondateur, la sophrologie est «une science ou mieux une école scientifique qui étudie la conscience, ses modifications et les moyens physiques, chimiques ou psychologiques pouvant la modifier, dans un but thérapeutique, prophylactique ou pédagogique, en médecine.

    Elle l'accompagne d'une philosophie humaniste proclamant les valeurs de l'homme contre la crise qui les met en péril aujourd'hui.
    Elle prône donc «le sauvetage des valeurs humanistes» et «le renforcement de la personnalité de l'individu afin que celui-ci sauve son individualité» (A. Caycedo).
    Les racines étymologiques du mot sophrologie proviennent du grec ancien et signifient:
                    - sôs :  harmonie
                    - phrên : conscience, esprit
                    - logos : étude
    La sophrologie est donc l'étude de l'harmonie de la conscience.
    Elle consiste à favoriser un niveau de conscience, appelé conscience sophronique qui se situe entre la veille et le sommeil (niveau sophroliminal).


 

Le Professeur Alfonso Caycedo
    C'est en 1958, qu'Alfonso Caycedo décide de rompre avec l'hypnose et de créer sa terminologie.
    S'appuyant sur les travaux de Schultz (en particulier), il décide de développer ses connaissances, sur les états de conscience. Se laissant séduire par la phénoménologie prônée par Ludwing Binswanger, il l'approfondit et donne naissance à sa propre théorie sur la sophrologie.
    Celle-ci se fonde sur :
«- le retour au phénomène
- la suspension du jugement
- la mise entre parenthèses du phénomène
- l'étude de l'historicité et de la réalité du phénomène lui-même - la vérification systématique, qui comprend la captation de l'universalité et l'expérimentation objective ... » (La sophrologie par Henri Boon - Yves Davrou - JC Macquet). 
Caycedo étudie ainsi le phénomène : «relaxation», dans toute son essence. Toute perception (ex: picotements sur le dos ou au niveau de la main) va faire l'objet d'une étude systématique afin de bien signifier si cette perception est le fait de la relaxation.
    En abandonnant, l'ancienne terminologie, Caycedo crée un nouveau langage, et parle de la relation tranférentielle du patient au thérapeute sous le terme d'alliance, sans figer cette dernière. Caycedo tolère toute théorie du moment qu'il expérimente et la vérifie. Pour lui, ce qui est essentiel de mettre à jour, ce sont les états et les niveaux de conscience qu'il définit au nombre de 3 chacun. Il existe donc 3 états de conscience (ordinaire, pathologique et sophronique), et 3 niveaux de conscience : la veille, le sommeil, et le niveau sophro-liminal. Donc l'être humain aura potentiellement la possibilité de pénétrer et demeurer dans l'un ou l'autre de ses états ; le dernier état, étant le privilège des moines contemplatifs, des artistes, et des savants au moment de la découverte.

 
  Caycedo insiste sur le fait que le thérapeute doit bien connaître sa propre conscience afin d'apprendre aux autres par une attitude non dirigiste, les procédés sophroniques. Ceci correspondant à la réalité du vécu de l'alliance patient-thérapeute. Le 2e principe de Caycedo est que: «toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous éléments psychiques».
    C'est un principe fondamental en sophrologie. Dans les travaux théoriques de Caycedo, le schéma corporel est perçu comme une réalité vécue.
    Celui-ci au cours des séances de sophronisation va être de mieux en mieux intégré par le patient
 Cela va provoquer en lui une consolidation des structures de sa conscience ainsi que son élargissement. En fait, c'est une méthode qui réclame notre acceptation consciente ou inconsciente et notre régularité dans l'apprentissage afin d'apprendre à mieux nous connaître.
 Schéma proposé par le docteur Caycedo pour différencier
en sophrologie les concepts de niveaux et états de la conscience

 
C'est une manière de nous prendre en charge et de déterminer les résultats que l'on veut obtenir (tout en s'autogérant).
    La technique d'entraînement vise à renforcer les éléments positifs et à activer les forces d'intégration de la personnalité et tend à détourner le sujet de sentiments négatifs qu'il ressent tels la peur, l'angoisse, la colère etc... pour stimuler, au contraire les sensations et les sentiments positifs. Outre une thérapeutique, la sophrologie se révèle être une philosophie, un art de vivre, une écoute positive de soi-même et d'autrui se basant sur l'harmonisation de la personne humaine.
    La sophronisation induit donc des modifications dans les niveaux de conscience et ce processus peut être auto-produit ou hétéro-produit.

    Lorsque ce processus est hétéro-produit, le thérapeute utilise le Terpnos Logos, autre terminologie, pour exprimer la façon dont les formulations sont verbalisées.
    Le Terpnos Logos, expression d'origine grecque signifie : paroles à but thérapeutique.
    C'est au 9e siècle avant Jésus-Christ que l'on rencontre ce nom de Terpnos Logos dans Hombre. Platon, Socrate considèrent que c'est avant tout l'âme qu'il faut soigner si l'on désire que la tête et le corps soient en bon état. Ceci doit se faire par des incantations.
    Les Terpnos Logos sont des paroles douces exprimées avec un ton persuasif et harmonique, une vois douce et monocorde qui agit «sur le thymos» et va produire un état de quiétude, de sereine concentration. Ceci bien sûr avec l'accord du sujet.
    L'état sophroliminal engendré, est un état que l'on peut acquérir naturellement lorsqu'on somnole par exemple. Cela va être toutefois l'occasion pour le sophrologue d'intervenir en dynamisant le sujet, de manière spécifique, selon les cas.

    «On trouve à Epidaure, dans le Péloponèse des unes de ces pratiques. Dans le sanctuaire d'Asclépios (Esculape), existent les restes d'un hôpital où étaient soignés les malades durant quarante jours. Un des traitements (outre les bains en piscine thermale) consistait à allonger les malades dans le Thollos (sorte de rotonde) où pendant leur «sommeil», les prêtes médecins venaient leur murmurer, par des trous placés dans les murs, juste derrière leurs têtes, des suggestions de guérison». (La sophrologie par Y. Davrou - JC Macquet - A. Boon).

    On constate, lorsque le sujet est en état sophronique :

    1) Une hypermnésie sophronique ou à l'opposé une augmentation de la capacité de mémorisation. Ce qui peut amener le sujet à apprendre des langues étrangères ou à se remémorer de faits très anciens, enfouis dans son inconscient.

    2) Une capacité plus élargie et spontanée de produire des rêves.

    3) Un développement de la faculté d'imaginer. On peut distinguer deux possibilités : la sophro-stimulation imaginative simple et le développement d'une sophro-productivité fantastique pouvant conduire jusqu'aux hallucinations visuelles telles que l'on peut en trouver dans les cures de désintoxication pour drogués. Il s'agit d'en tirer enseignement et profit pour la cure.

    4) Lors de la sophronisation, tout individu a la capacité de changer, en les inhibant ou en les activant, certaines sensations et perceptions concernant le monde extérieur ou intérieur. C'est en fait, cette faculté que l'on utilise beaucoup dans la sophro-substitution sensorielle.

    5) C'est sous sophronisation que la réalité se fait plus visible et perceptible. Elle n'appartient plus au domaine mental mais à celui des perceptions. Survient alors le sentiment que les frontières mentales, physiques et psychosomatiques s'effacent pour donner place à une autre dimension, permettant l'ouverture du champ de conscience et la prise de conscience fondamentale: que ce vécu là est bien réel.

    6) Cette perception se développe grâce à notre capacité d'attention qui peut être dirigée de 4 manières différentes :
                    - diffuse
                    - localisée sur un point précis
                    - centrée sur les perceptions intérieures
                    - activée par rapport au monde extérieur.
    Cette qualité de pouvoir modifier son attention en fonction par exemple du symptôme que l'on éprouve développe les prises de conscience. Perez Sloker utilise ce procédé afin d'activer de manière sélective certains organes ou glandes malades. Il est aussi utilisé en sophro-pédagogie sportive.

    7) Le phénomène d'expectative c'est à dire le sujet sophronisé peut placer au cours de sa séance des éléments positifs qui dynamiseront ces sensations et ses actions futures. Ce phénomène sert de base à la sophro-acceptation progressive.

    8) La réalité du phénomène de suggestibilité bien que la sophrologie se prétende plutôt persuasive et ceci dans un but thérapeutique.

    9) La faculté d'être ou de se libérer de certains conditionnements tant positifs que négatifs. Ce qui est nécessaire pour l'apprentissage des techniques et leur utilisation rapide.

    10) Une meilleure intégration des activités conscientes, le sujet ouvrant les portes de la connaissance intérieure.

    11) La stabilité de la conscience morale (qui ne subit aucune modification au cours de la sophronisation).

    12) Le renforcement progressif de l'alliance sophronique.

    Certains sophrologues espagnols tels Puncernau pensent que les changements dans les états de conscience doivent s'étudier sous 2 versants, le versant psychique et le versant neurologique ; nier l'un ou l'autre ouvrirait la voie à la spéculation (Puncernau - Progrès en sophrologie de A. Caycedo - Barcelone - Emege 1969).

    Nous allons décrire plus loin les mécanismes qui semblent entrer en jeu dans les modifications des états et des niveaux de conscience.
 
 

Que pouvons-nous dire de la conscience ?

    Si elle n'est pas le cerveau, cet organe en est toutefois son support. C'est pourquoi, une vision unitiste qui considère que notre psychisme a une base organique et une base neurologique est objective.
    Le terme conscience vient du latin «conscients» qui signifie connaissance qui accompagne nos impressions et nos actions. Pour cette raison, elle est souvent perçue comme double.

    Les neurophysiologistes la définissent comme étant une succession de niveaux de vigilance. Selon le point de vue des neurophysiologiste, le terme de conscience est inadapté pour ce qui les intéresse c'est-à-dire les résultats physiologiques et neurologiques survenant des phénomènes de cette conscience encore nommée vigilance. L'état de vigilance se retrouve dans beaucoup de circonstances telles que par exemple
                    - l'apprentissage ;
                    - la formation de concepts
                    - le comportement
                    - le sommeil.

    Nous avancerons toutefois comme Henri Hey que «le sommeil n'est pas un vide» car si nous passons le tiers de notre vie à dormir, nous rêvons pendant 5 ans environ pour 60 ans de vie.
    Les philosophes, psychologues etc... tout en s'intéressant à l'aspect subjectif divise le conscient de l'inconscient et s'attachent à l'étude de la conscience de soi ou de l'intérieur de nous-mêmes. Pour Franz Brentano par exemple philosophe et psychologue allemand qui vécut de 1838 à 1917, la conscience est le phénomène psychique, lui-même.
Pour Bergson (1859 - 194 1), la conscience suppose l'action réelle immédiatement efficace, l'inconscient représentant cette impuissance (à agir). Pour le psychiatre Pierre Janet (1859 - 1947), la conscience «est une synthèse active qui a pour but la fonction du réel».
    Pour Henry Ey, («la conscience» Paris PUF 1969), la conscience est le mode d'organisation relationnel du sujet vis à vis d'autrui et de son monde personnel.
    Pour J. Paul Sartre, («Esquisse d'une théorie des émotions - Paris Hermann 1960), il existe 2 types de conscience : la lère s'attachant au monde du quotidien, et la 2e le monde des émotions avec son côté magique.

    Caycedo se tient raisonnablement à l'écoute de tous les débats sur la conscience et l'inconscient, bien qu'avec ces techniques, il ouvre la voie de la compréhension de l'inconscient.
    Que se soient le docteur Jacques Donnars ou le docteur Cohen (psychanalyste et sophrologue), ils utilisent la sophrologie pour tenter de faire la synthèse entre cette dernière et les recherches sur l'inconscient.


 
      Schéma didactique fondamental expliquant la conception sophrologique des Etats et Niveaux de conscience.
        L'état sophroliminal est la barrière floue séparant l'état de veille du sommeil. L'accès de cette zone est grandement facilité par les techniques sophroniques.
    Caycedo a proposé comme hypothèse de base des travaux de recherche en sophrologie la division théorique de la conscience humaine en "niveaux" et "états". On entend par "niveaux" les modifications quantitatives de la conscience, dans le sens de la clarté ou de l'obscurcissement. Par "états", nous entendons les modifications qualitatives. On différencie donc les éétats ordinaires des états pathologiques et des états sophroniques proprement dits.
 

        En conclusion

    Notre conscience peut être soit pathologique, soit normale, soit sophronique.
    La plupart des gens (environ 75 %) sont en situation pathologique ou pré-pathologique. Tous ont des désordres fonctionnels.
    Apprendre à entrer régulièrement en état sophronique, prévient des maladies et permet de rester en bonne santé.

    Que peut-on ressentir lorsqu'on est en état sophronique ?
            - L'impression de tomber dans un trou noir.
            - D'être léger et de pouvoir voler.
            - D'être très lourd, et d'avoir l'impression de ne plus pouvoir bouger.
            - D'avoir le sentiment qu'une partie du corps fait défaut, a disparu, la perception d'une certaine asymétrie, la perte de conscience du temps et de l'espace.

    Diverses méthodes verbales ou mentales permettent d'atteindre ce niveau sophroliminal
                    - le training autogène de Schultz
                    - le training autogène modifié TRAN
                    - le Sophro Training de base (STB) ;
                    - les 3 degrés de relaxation dynamique de Caycedo
                   - la transterpsychothérapie (T.T.T.) dans laquelle danse, rythme, et musiques primitives sont utilisés
                    - l'hypnose médicale.

    En particulier, les 3 degrés de relaxation dynamique stimulent très vivement l'hémisphère droit du cerveau et élèvent le niveau de la créativité et de l'intuition.
 
 

IV - Introduction à la  SOPHROLOGIE
 

    Avant tout perçue comme une démarche thérapeutique, la sophrologie a étendu aujourd'hui un champ d'application.
    Elle est un instrument précieux pour tout ceux qui veulent apprendre à se délivrer des tensions de la vie moderne, à faciliter le travail de revitalisation de leur organisme, à développer certaines facultés intellectuelles (apprentissage de langues étrangères), à déterminer des décisions en son fort intérieur, en un mot à exploiter en toute quiétude ses ressources intérieures.
    Si la pratique thérapeutique de cette technique requiert compétence, diplôme et expérience, chacun est libre toutefois de s'épanouir au moyen d'exercices multiples et variés, tirés des nombreuses méthodes formant la sophrologie.

    A notre époque, nous sommes les victimes inconscientes de différentes pressions, nuisant à notre organisme tant sur le plan mental que physique.
    Les pollutions diverses (eau, air, alimentation), l'éducation nous forçant à réprimer nos émotions, les contraintes de la vie sociale provoquent des déséquilibres en nous, dans notre mode de penser, de vivre, de bouger et même d'aimer. Alors gagner sur la vie, être libre dans son cour et dans sa tête, vivre puissamment en créant avec toute son énergie, suppose de connaître et maîtriser beaucoup de nos fonctionnements personnels.

    La sophrologie est un outil pratique, efficace et humain qui donne la possibilité à chacun de vous de devenir maître et non esclave de sa vie. Cette éducation de soi-même, rentablement positive, permet de «prendre sa vie en mains» afin de progresser de jour en jour vers l'équilibre physique, émotionnel mental et spirituel et surtout de savoir pallier avec des moyens pratiques, à tout rebondissement négatif que peut engendrer en nous, toute réflexion d'autrui, toute situation anxiogène, toute crainte en un mot toutes les agressions multiples de ce monde.

    La découverte de soi-même, de son potentiel, de ses énergies, de ses désirs, de toute sa puissance constructrice est un voyage fascinant, conduisant à la paix intérieure à laquelle de nombreux sages de tous les temps et de toutes les époques ont tenté de nous convertir.
    Mais nous le savons tous, nous sommes nos propres créateurs comme nos propres destructeurs.

    Alors si vous êtes libres, choisissez le chemin de la connaissance.
    Cette méthode souple, agréable et généreuse vous apprendra à vous libérer du stress, d'entrer en contact avec vous-mêmes, de retrouver les évidences du bon sens, à développer votre intuition, votre créativité et votre capacité d'auto guérison.
    Apprendre à retrouver un calme intérieur, l'énergie vivifiante qui coule en nous, nous permet d'acquérir l'indépendance dans la santé. C'est le réveil de nos forces positives.
    Ce site, tout en vous informant sur un plan théorique, ne vous apportera pas toutefois la richesse de l'expérience vécue. N'hésitez pas à pratiquer, c'est par l'entraînement que votre sensibilité en s'affinant vous ouvriront les portes du bien-être.

    Maintenant à vous de jouer !

    Mettez la rationalité de côté en pratiquant les différents exercices proposées dans ce cours et dans les stages qui suivront
    En vous concentrant sur ces exercices, vous apprendrez à vivre ici et maintenant, dans le moment présent, en laissant derrière vous le passé qui ne peut être changé et en programmant votre avenir de manière positive.
    En utilisant les différentes techniques, vous allez apprendre comment il est possible d'atteindre l'état sophronique. C'est une expérience inhabituelle et agréable qui peut-être assimilée à des sensations diverses telles que :
                    - la sensation de légèreté jusqu'au sentiment de pouvoir voler;
                    - la sensation de lourdeur jusqu'au point de ne plus pouvoir bouger;
                    - la sensation de tomber dans un trou noir;
                    - le sentiment de perdre conscience des notions de temps et d'espace
                    - la sensation de voyager, de survoler des paysages magnifiques etc...

    C'est pourquoi toutes ces techniques ne peuvent qu'être expérimentées et vécues.

        Exemple  tiré de la méthode de Raymond ABREZOL (Vaincre par la sophrologie - édition Soleil).
    «Allongés sur le dos, relaxons-nous au mieux de nos possibilités, avec les yeux clos... Relaxons-nous à fond, du haut de notre tête à l'extrémité de nos orteils... Prenons bien notre temps et lorsque nous nous sentons absolument relaxés, essayons d'imaginer notre cerveau comme un simple muscle en relaxation... Relaxons maintenant notre psyché ...     Puis essayons de voir une couleur apparaître dans notre écran mental, n'importe laquelle... Puis un objet au centre de la couleur. Surtout, ne bousculons rien, ne «forçons» pas l'image mais laissons la apparaître d'elle-même...
    Pas de hâte inutile, prenons notre temps...
    Lorsque nous avons cette image dans notre collimateur, essayons de tourner autour et de la considérer depuis l'avant, l'arrière et les côtés...
    Et même, avec de l'entraînement, il nous sera possible de la toucher du doigt... Essayons encore... Et maintenant, laissons cette couleur et cet objet s'estomper...
    Bougeons les orteils, serrons les poings, étirons les bras, respirons profondément et enfin, ouvrons les yeux ... ».

    En cas de succès, vous avez atteint le niveau sophroliminal et ouvert les portes menant à votre inconscient. Les images qui en surgissent peuvent vous expliquer, vous signifier la nature de vos conflits et la raison de vos symptômes. Ainsi la cause apparaît à votre conscience.
    Il existe plusieurs niveaux de conscience, les méthodes bouddhismes, Zen etc... ont mis en évidence cette évolution et nomment l'état de conscience le plus élevé: SATORI, BARAKA, KENSHO ou SAMADHI.

    L'harmonie s'acquiert en conditionnant positivement votre psychisme. Si vous vous suggestionnez par des pensez positives, vous augmentez considérablement vos chances de succès en faisant participer les automatismes de votre subconscient (ou inconscient).
    Relaxé, détendu, en état sophroliminal, vos pensées pénètrent en profondeur et provoque des réponses inconscientes et positives.
    N'oubliez pas. la sophrologie est aussi une ouverture sur le monde spirituel. Tout notre système d'éducation est basé sur le matérialisme. Conditionnés jusqu'à l'aboutissement, nous avons crée un troupeau humain ayant perdu la notion d'un «tout», de l'AMOUR universel et de la conscience du DIVIN en nous.
    L'être humain possède trois personnalités en même temps. Il est dieu, homme et démon à la fois. Il peut donc agir de trois façons différentes soit
                    - par impulsion inconsciente,
                    - par raisonnement conscient,
                    - par sagesse superconsciente.

    Le superconscient est positif et intuitif.
    La conscience de veille est attention, réflexion, déduction logique alors que lorsque vous êtes en état alpha juste avant de vous endormir par exemple, vous rêvez, c'est l'inconscient qui agit.
    L'inconscient répète automatiquement ce que le conscient ou le superconscient lui transmet Par ailleurs, la force magnétique et attractive de l'inconscient attire les correspondances exactes des impressions reçues.

        Exemple
    Si un individu éprouve une difficulté, cela va le renvoyer à tous les mauvais souvenirs et les pensées négatives qui l'ont impressionnées en des circonstances pareilles ainsi les automatismes négatifs sont déclenchés et attirent fatalement des difficultés encore plus grandes.
    C'est un processus identique par son fonctionnement mais divergent par ses résultats quand c'est le superconscient qui influe sur l'inconscient.

    Bien sûr, il est très difficile à l'être humain de comprendre qu'il est préférable d'affirmer le BIEN, au lieu de se soumettre raisonnablement à l'évidence même du malheur.
    Cela s'appelle : affirmer une vérité spirituelle et reconnaître l'illusion matérielle. Ceci est à la base même de toutes les religions.
    Donc tant que nous restons esclave de notre dualité psychique (exemple: haut-bas, droite-gauche, homme femme etc ... ) nous sommes dans le domaine de I'illusion et de la souffrance. Il s'agit donc pour chacun de nous de transcender, cette dualité, en intégrant le paramètre du superconscient (qui se définit par les qualités suivantes: AMOUR, SAGESSE, POUVOIR, INTUTION). C'est l'ASPI.

    Le BIEN superconscient ne devient manifestation apparente qu'en se réfléchissant sur l'écran de notre conscience car ne peut se réaliser et se manifester que ce dont nous sommes conscients. Dans la foi, en fait, il nous est demandé de croire avant d'en voir les manifestations concrètes.

    Il est vrai que nous pouvons être trompé par de nombreuses illusions. Et c'est ici, aussi que peut intervenir la sophrologie, en nous faisant prendre conscience de ces différents niveaux de conscience.

    La sophrologie enseigne des méthodes susceptibles d'augmenter les capacités du cerveau afin d'utiliser les hémisphères droit et gauche de manière plus complète.
    Elle donne une grande importance à la respiration. Pour contrôler sa respiration, il faut d'abord vous déconditionner par rapport à votre ancienne respiration et ne plus respirer que par le ventre afin de créer l'automatisme. Elle permet aussi de nous libérer de nos accoutumances médicamenteuses comme la prise de valium par exemple qui masque le symptôme mais qui est absolument incapable de guérir (ou encore la cigarette).

    Elle est efficace aussi lorsque nous sommes prêts à entreprendre un régime. Pour maigrir, il est essentiel de rechercher d'abord la cause de l'obésité, est-elle physique ou psychologique ? La plupart du temps, ces 2 aspects sont étroitement liés et le manque d'amour est souvent à l'origine de cette recherche incontrôlée de nourriture. Mais la sophrologie trouve aussi son mot à dire dans les situations d'examens, de tests pour lutter contre la peur, l'anxiété, le trac, «le trou noir», en améliorant nos capacités mémorielles.
    Elle permet de régulariser la vie sexuelle, grâce à l'acceptation qu'elle induit de notre identité sexuelle et de notre corps, nous apprend à contrôler nos douleurs et même les arrêter.

    Elle nous aide à déployer toute notre puissance énergétique, à améliorer la précision de nos gestes et nous prépare tant sur le plan physique que sur le plan psychique aux compétitions de toutes sortes.
    Elle favorise la mise au monde des nouveaux nés en apportant aux mère le plaisir d'être enceinte et d'accoucher.
    Et lorsque nous souffrons de troubles du sommeil, elle sait nous consoler et nous conseiller en nous donnant la juste mesure en toute chose, en nous permettant de libérer notre esprit des inquiétudes de toutes sortes et surtout en apprenant ce qu'est : le lâcher-prise.
    Et si la vieillesse est portée comme un lourd fardeau, n'attendant plus que sa résolution dans la mort. La sophrologie grâce à son positivisme, ses méthodes intimes, sa philosophie spirituelle, vous raccorde avec les années qu'il vous reste à vivre.

    Son ultime démarche est de préparer l'être humain à mourir décemment, avec un minimum de craintes et de préjugés. C'est ce que l'on nomme la THANATOTHERAPIE. Ceux qui ne croient pas à la réincarnation considèrent que la vie terrestre prépare à une vie éternelle exempte d'épreuves et de tracas. C'est le paradis des chrétiens, Le Al Sanna des Musulmans, le Walhalla des Nordiques. Mais cette vie de béatitude et de plaisir est une traduction impropre de l'au-delà. L'homme ne peut fusionner avec le Divin qu'en purifiant au cours de plusieurs vies son corps et son âme. Les Hommes de l'antiquité, les Orientaux, les Peaux-rouges n'avaient aucune appréhension de la mort. Ils offraient leur vie en sacrifice. La religion chrétienne est à la base de la peur de la mort en créant le concept d'immortalité. Dans la doctrine réincarnationiste, la mort survient toujours de la manière la plus favorable et au moment adéquat pour le bien de l'âme. En fait, la mort n'est qu'une transition, un changement de corps physique, une naissance à la vie désincarnée. Ce processus de transition n'est toutefois pas identique pour tous mais ceci est un autre sujet.

    Dans ce type de démarche, la sophrologie, grâce à certains exercices spécifiques, nous apporte une ouverture extraordinaire : là est un chemin intérieur nous permettant de voyager à d'autres époques, dans d'autres pays, dans d'autres «peaux».
    Le vécu de ces régressions seront à l'origine de vos convictions spirituelles que l'on attribue ces expériences à la mémoire de l'inconscient collectif de Jung ou à l'explication spirituelle de la réincarnation, elles vous apporteront foi et confiance en vous. Alors n'hésitez plus, engagez vous dans la bataille. La connaissance est votre voie.
    Chez Saint Paul, la liberté c'est la vie en Christ.
    Pour Carl Rogers : «la liberté, au sens vrai de ce terme, c'est l'accomplissement par l'homme de l'ordre naturel de sa vie».

    En Orient, se laisser emporter par le flux des événements, s'y fondre est généralement désigné par le WEI : le NON-AGIR.
    Toutefois, cette attitude, qui est spontanéité implique qu'on aille à l'encontre de toute sa personnalité conditionnée, qu'on remonte jusqu'à la source de ses obstacles internes. En ce sens, c'est une lourde tâche. Le mot YOGA par exemple dérive du mot JOUG. Il sous-entend l'enchaînement au MOI et donc l'idée de libération. D'autre part, il suggère l'idée de fardeau et de dur labeur. Ce qui est chose ardue pour la personnalité égocentrique.
    Car cela signifie évidemment, sa reddition et son sacrifice (EGO).
    Ce qui, du débutant exige efforts, refrènement, autodiscipline est poursuivi pour sa valeur intrinsèque par l'adepte plus avancé, sur la voie de la croissance.

    Comme dans la méditation, les thérapies de la perception, la Gestalt-thérapie par exemple, l'observation des fragments en discorde dans notre personnalité et l'attention dirigée vers les éléments en conflits déterminera finalement leur acceptation et leur collaboration mutuelle.

    C'est le flux spontané de la CONSCIENCE que l'on observe dans les exercices de méditation ou l'examen de conscience pratiqué par les Jésuites, en fin de journée. Puis, il s'agit de se détacher de ses fragments en conflit, de ses éléments antagonistes. Ici, nous avons affaire au concept religieux du dépassement.

    La pratique intégrale (corporelle, émotionnelle et mentale) engendre un détachement, un «vide (paix) mental, que l'on peut obtenir par ces méthodes (relaxation - sophrologie - biosynergie etc... ) et qui favorise une souplesse d'esprit grâce à quoi l'inattendu pourra pénétrer le champs de la conscience et l'élargir.

    N'oublions pas non plus dans le processus de développement, de croissance le rôle de L'AMOUR.
    Le besoin d'amour, de soutien et d'estime dans le processus de croissance s'explique par le fait que l'individu, pour se développer a besoin d'acquérir ces qualités par lui-même.
    Le processus de développement, d'acquisition de la maîtrise de soi passe par des morts et des renaissances et l'amour est la force qui détermine le lâcher-prise et la spontanéité, qui contre-carre le sentiment de vulnérabilité acquise jusqu'au jour ou l'individu se connaîtra assez pour faire confiance à sa propre nature.

Merci et bon courage.



V - Origine de la SOPHROLOGIE
 

    Considérée comme une science médicale récente la sophrologie est née en Europe, en Espagne plus précisément, détrônant ainsi l'esprit de compétitivité de l'Amérique. Elle fut fondée par le Professeur Alfonso Caycedo, psychiatre colombien. Le terme «sophrologie» a été proposé et accepté au cours d'une réunion mondiale de psychiatres, à Vienne en 1960. En 1958, Alfonso Caycedo entre à l'hôpital provincial, dans le service du Docteur Lopez-Ibor, grand maître espagnol de la psychiatrie et professeur à la faculté de Médecine de Madrid. Ici, il y pratique l'hypnose, crée le ler département d'hypnose clinique et de techniques de relaxation. Constatant des contradictions entre les résultats obtenus et les théories émises, il dira plus tard :
    «Peut-être n'existe-t-il dans l'histoire de la psychologie aucun genre de phénomènes qui ait subi une telle abondance d'interprétations. Depuis l'approche sérieuse et scientifique jusqu'aux conceptions les plus pittoresques ; depuis les observations et travaux réalisés par des prix Nobel de médecine jusqu'aux pamphlets de cinéma de terreur et aux mystérieuses appréciations émises par des scénaristes et charlatans professionnels» (A. Caycedo - Progrès en sophrologie - Barcelone - Image 1969). Bien que Caycedo se soit initié à l'hypnose clinique la plus pure, en outre, auprès du Docteur André Cuvelier, l'ambiguïté de la situation, le conduit peu à peu, lui et ceux qui pratiquent encore l'hypnose en Espagne, à l'abandonner et à revenir aux méthodes plus conventionnelles de la psychiatrie.

    Deux difficultés se présentent à lui et à ses collègues : l'amnésie post hypnotique ainsi que le sommeil hypnotique sont quasiment impossibles à prouver alors que l'on constate, par ailleurs, que l'état de conscience du sujet s'est modifiée.
    Après quelques tentatives pour modifier la terminologie, Caycedo décide de rompre avec la tradition et s'attache au terme de «sophrologie».
    Toutefois, l'objectif de Caycedo est de créer une école scientifique étudiant la conscience humaine.

    En 1960, donc il crée l'école sophrologique, composée par des représentants de différentes spécialités médicales exemples : psychiatres, gynécologues, stomatologues, pédiatres, chirurgiens, dentistes.
    Il précisera son objectif en exprimant «la sophrologie doit être une école nouvelle regroupant non seulement les phénomènes appelés hypnotiques, mais aussi les techniques de relaxation: entraînement autogène de Schultz, techniques de Jacobson, etc... ainsi que tous les états voisins ou existe, selon nous, un profond dénominateur commun phénoménologique». (Cité par le Docteur Isasi dans Progrès en sophrologie).
    C'est pourquoi Caycedo part en Suisse et devient l'assistant du psychiatre et phénoménologue : Ludwing Binswanger. C'est grâce, toutefois à sa rencontre avec sa femme française Colette passionnée par l'Orient et pratiquant le Yoga, qu'il élargira sa perception sur le sujet. La visite de l'Inde, du Tibet, et du Japon pendant 2 ans lui permettra de rencontrer les plus grands mystiques. Fasciné par les méthodes des Yogi, il écrira un livre : «La India de los Yoguis» (non encore traduit en France).
    C'est auprès des Lamas Tibétains qu'il apprend d'autres méthodes que le Yoga.
    Et c'est au Japon qu'il s'initie au Zen et à la méditation.
    C'est à partir de ces découvertes qu'il mettra au point la relaxation dynamique qui comporte trois degrés successifs, plus un quatrième qui est la synthèse des trois premiers. Le ler degré a ses racines dans le Yoga, le 2e degré est inspiré du bouddhisme, le 3e degré est influencé par le zen.
    De retour en Europe, Caycedo s'installe à Barcelone où il s'applique à étudier pendant 5 ans la relaxation dynamique au moyen de l'électroencéphalogramme. Ces travaux seront publiés dans la «contribucion al Estudio del EEG en sofrologia» (Barcelone, Publicaciones Universitarias, 1975).

    Le ler congrès de sophrologie eu lieu en 1970 et réunit de nombreux représentants (1400) de 42 pays, à Barcelone. Ces médecins de toute origine (chinois, tibétains, yogi, hindous etc ... ) animèrent cette lère manifestation du rapprochement des médecines orientales et occidentales.

    Grâce à la Société Centrale de Sophrologie installée à Barcelone, les écoles de différents pays ont le privilège d'expérimenter et de transmettre à leur tour les techniques, les indications et les contre-indications de cette science.
    C'est en octobre 1975, que le second congrès mis en évidence et à l'épreuve l'entraînement sophrologique collectif. Il réunit les représentants de plus de 55 pays, à nouveau à Barcelone. Afin de prouver l'influence des séances sophrologiques sur tout individu, les représentants de cette manifestation décidèrent, après chaque séance, de se sophroniser.

    Depuis, la sophrologie s'est considérablement répandue en Europe. Son utilisation est la plupart du temps thérapeutique et est généralement approuvée par le corps médical.
 
 

VI - 20 "mots-clé" de la  SOPHROLOGIE
 

            Activation intrasophronique :    Procédé mis en jeu pendant la sophronisation pour stimuler de façon positive les structures de la conscience.

            Alliance sophronique :    Relation existant entre le sujet et le sophrologue pendant l'apprentissage des méthodes sophroniques.

            Anamnèse sophrologique :    Interrogation que le sophrologue dirige auprès de son patient afin de s'informer sur l'histoire événementielle, les phobies mais toutefois en évitant de réveiller des réactions négatives.

            Conscience sophronique :    Etat de conscience particulier vécu pendant le processus sophronique et modification psychique progressive obtenue grâce à l'entraînement sophrologique.

            Désophronisation :    Fin du processus de sophronisation pendant laquelle la personne revient à son état initial de conscience c'est à dire à son niveau de vigilance ordinaire.

            Dialogue post sophronique :    Conversation (dirigée) qui doit toujours avoir lieu après la sophronisation.

            Entraînement sophronique :    Période d'importance fondamentale et spécifique au cours de laquelle le sujet pratique les méthodes sophroniques.

            Hypermnésie sophronique :    Qualité de la mémoire qui se trouve augmentée dans certains cas de sophronisation.

            Niveau sophroliminal :    Niveau de conscience séparant le niveau de veille du niveau de sommeil. Cette phase, très sensible, est utilisée de façon positive au cours de la sophronisation pour renforcer les structures de la conscience.

            Phénomène sophronique :    Toute manifestation vécue ou observée au cours de la sophronisation.

            Principe d'action positive :    Toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous les éléments de la psyché.

            Principe de la réalité objective :    Le sophrologue doit se rendre compte de son propre état de conscience, de l'état de conscience du sujet qu'il entraîne et du rôle qu'il joue par sa propre réalité face à son malade.

            Principe du schéma corporel comme réalité vécue :    Les méthodes sophroniques, s'appuient, pour une grande part, sur le fait que l'incorporation progressive du schéma corporel à la conscience y compris les sensations, perceptions etc... renforce ses structures fondamentales et augmente son champ.

            Relaxation dynamique :    Méthode de sophronisation (assis, debout, couché) individuelle ou de groupe, utilisant comme moyen d'activation sophronique des procédés inspirés de certaines techniques d'orient (exemple: yoga).

            Sophrologie :    Nouvelle science ou école scientifique, fondée à Madrid en 1960, par le professeur Alfonso Caycedo. Elle étudie la conscience humaine dans ses structures et dans ses possibilités de modification.

            Sophrologue :    Terme qui désigne la qualité d'un médecin ou d'un professionnel paramédical ayant reçu la formation en sophrologie de professeurs autorisés et qui a acquis le diplôme.

            Sophromnésie :    Mot désignant les phénomènes particuliers de la mémoire se produisant au cours de la sophronisation.

            Sophronisation :    Processus qui mène à la modification des niveaux états de conscience vers le niveau sophroliminal.

            Sophropédagogie :    C'est l'utilisation des différentes méthodes sophroniques pour favoriser l'apprentissage dans différents domaines (accouchement, sport, langues étrangères).

            Terpnos logos :    Mot désignant la manière qu'a le sophrologue de parler lorsqu'il dirige une sophronisation, manière fondée sur la persuasion, le ton harmonique.
 
 

VII - L'anamnèse en SOPHROLOGIE
 

            1) L'anamnèse sophrologique doit être faite de manière précise. Le temps nécessaire est d'environ 2 à 4 heures. Même si cela apparaît comme une période de temps importante, ce n'est en aucun cas inutile. Cette anamnèse peut se dérouler sur plusieurs séances pendant environ 20 mn car la thérapie doit commencer dès la 2e séance.

            2) Bien entendu, les personnes pratiquant déjà de la sophrologie en groupe sont exemptes de cette anamnèse complète. Généralement, quelques renseignements suffisent.

            3) Tout anamnèse doit contenir un diagnostic provisoire, le pronostic sur la guérison et un plan de traitement.

            4) Le questionnaire et le plan synoptique sur la peur et les phobies (appelée l'échelle de Wolpe) forment une partie importante de l'anamnèse.
    Le malade remplira ce questionnaire chez lui, tranquillement. Il répondra spontanément à 89 questions.

            5) On comprend aussi dans l'anamnèse :
                    - l'essai de la chute vers l'arrière et vers l'avant;
                    - l'essai du mouvement pendulaire,
car ces 2 essais permettent au sophrologue de se faire une idée sur la suggestibilité du sujet et permettent au patient d'exercer sa confiance dans le thérapeute.
Si les essais échouent, il est nécessaire de rassurer le patient en lui formulant par exemple ce type de phrase :
«Oui, nous aurons peut être des difficultés thérapeutiques car vous avez manifestement un caractère entier. Mais nous réussirons certainement».
    Ces 2 essais appartiennent à la suggestion active.

            a) L'essai de la chute :
    Le patient est debout, les épaules tombantes, les bras ballants, les deux pieds se touchant et parallèles. Le thérapeute sophrologue lui se place derrière, les mains en avant, à quelques centimètres des épaules du sujet.
    Il demande au patient de se relaxer, de lâcher prise et de se laisser tomber en arrière. Celui-ci sentira alors une force irrésistible l'attirer en arrière et il chutera dans les bras du sophrologue.
    Cette technique peut être également utilisée pour une chute en avant. Mais bien entendu, avec le thérapeute se plaçant devant le sujet.
    Pour 5 % des malades, l'essai de chute ne réussit pas. Cela concerne des malades qui ont des troubles du système nerveux, des pré-psychotiques ou des handicapés mentaux.
    Ne jamais négliger l'éveil : le retour à l'état initial de conscience pour signifier que l'expérience est terminée.

            b) L'essai du mouvement pendulaire :
    Il se déroule comme suit:
                    - on dessine sur une feuille de papier le cadrant d'une montre, et avec l'aide d'un pendule, on suggère au patient que le pendule bougera par exemple entre 3 et 9 heures.
    Selon la qualité de la suggestion, le pendule effectuera le mouvement d'abord lentement puis de plus en plus rapidement
    Plus le patient tentera de stopper le mouvement, moins il y arrivera par sa propre volonté. Si l'expérience est positive, le sujet sera facile à suggestionner.
    L'essentiel est de bien suggestionner le patient.

    Le questionnaire, donc, comprend 89 questions. Les choix de réponses s'échelonnent de 0 (équivalent à non, jamais) à 4 (équivalent à oui, toujours). Les réponses étant cochées aux chiffres 2, 3 ou 4 sont l'objet d'une discussion entre le patient et le thérapeute.
    En tenant compte de ces 89 questions l'échelle de Wolpe peut donner un total théorique de 356 points, maximum.
    Un résulta normal se situe entre 70 et 100 points, avec 2O à 4O réponses mentionnées d'un zéro.

    Exemples de questions posées :

    Ces situations vous sont-elles désagréables ? Répondez en tenant compte des chiffres suivants:
            0 = non, jamais;
            1 = parfois, un peu, de temps à autre
            2 = oui et non;
            3 = souvent, assez fort, plutôt oui
            4 = oui, toujours, très fort

    1 - le bruit des aspirateurs
    2 - la vue d'une blessure ouverte
    3 - être seul...
    .
    .
    13 - aller chez le dentiste...
    .
    .
    29 - l'homme dans la prison...
    .
    38 - la présence de voyous...
    51 - être critiqué...
    61 - se sentir exclu d'une communauté...
    77 - s'évanouir, se sentir faible...
    86 - être différent des autres.

            6) Le questionnaire doit être pourvu aussi de toutes les informations sur l'état civil du sujet (exemple profession, date de naissance, adresse, etc...

            7) Il doit encore s'accompagner de questions supplémentaires concernant
                    - les origines : informations sur le père et sur la mère
                    - les relations avec les frères et sours ;
                    - sur l'état de santé des membres de la famille
                    - sur les principes éducatifs des parents ;
                    - sur son enfance : ex. : étant enfant, avez-vous souffert de somnambulisme, criez-vous en dormant ?
                    - comment a été perçu par le patient l'école et le système scolaire, son métier;
                    - la qualité des relations affectives avec les membres de sa famille (beaux-parents, enfants, couple)
                    - l'état de santé du sujet par le passé et à l'heure actuelle tant physique que psychique. Ex. : quelles maladies importantes avez-vous eu ? Avez-vous eu des accidents importants ? Etes-vous non fumeur ? Prenez-vous des drogues ? Avez-vous des obsessions etc... ?
                    - sur ses désirs latents ex. : si vous aviez la possibilité de vous changer en animal, lequel choisiriez-vous ?

    Ce questionnaire est complété en décrivant la personnalité du malade, sa façon de s'exprimer, sa langue, son comportement émotionnel, son idéologie, ses illusions.


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