LA RELAXATION DYNAMIQUE DE CAYCEDO


 
 
  I - Note préliminaire sur la Relaxation Dynamique

II - Le Premier Degré

III - Le Deuxième Degré

IV - Le Troisième Degré

V - La Synthèse : le Quatrième Degré


 
 

I - Note préliminaire sur la Relaxation Dynamique

           Cette méthode mérite à notre avis un chapitre spécial car elle est fondamentale en sophrologie et sa description est l'objet d'un livre du Dr Caycedo, et est à l'origine de nombreux autres. Nous nous limiterons ici à en donner l'essentiel en précisant quels éléments physiques et psychologiques elle met en jeu, et en renvoyant les lecteurs intéressés aux nombreux ouvrages traitant de la question d'une manière exhaustive. 

    La méthode de relaxation dynamique consiste, comme l'a affirmé Caycedo lui-même, en une méthode de sophronisation de groupe qui utilise comme base d'activation intra sophronique quelques méthodes psychophysiques orientales minutieusement sélectionnées. 
    Cette relaxation dynamique comprend trois temps, ou degrés, chacun d'eux comprenant un mois d'entraînement en groupe. Chaque degré de relaxation dynamique peut être employé d'une manière indépendante par le sophrologue, mais il est cependant préférable que la personne qui s'entraîne, s'il n'existe pas de contre-indication. suive la méthode dans l'ordre où elle a été conçue. 

    L'entraînement pour chaque exercice peut être fait quotidiennement ou trois fois par semaine sous la direction d'un sophrologue directeur de groupe, avec possibilité d'être aidé par des auxiliaires parfaitement entraînés. 
    A chaque degré, succède une période libre de durée variable pendant laquelle le patient qui s'est entraîné sélectionne les exercices qui lui conviennent le mieux et les exécute une fois par jour, élaborant avec l'accord du sophrologue directeur de groupe sa « propre méthode  ». 
 

 Le premier degré est une approche sophrologique des techniques les plus pures du yoga, plus spécialement du raja yoga

    Le deuxième degré réalise une approche sophrologique des techniques bouddhistes proprement dites. Nous soulignons qu'il s'agit d'une approche qui se réalise au travers de la sophrologie, car, nous l'avons déjà dit, ces techniques sont exécutées pendant la sophronisation, c'est-à-dire qu'elles s'apprennent au cours d'une sophronisation de groupe, les exercices étant utilisés eux mêmes comme moyen d'activation intra sophronique. 

    Le troisième degré est une approche sophrologique à certains exercices du zen japonais. 

    Les trois degrés constituent une méthode parfaitement structurée et permettent à la personne qui s'entraîne de prendre « contact directement avec son univers intérieur » par les techniques les plus classiques d'Orient réalisées pendant la sophronisation. 

    En terminant le troisième degré qui possède lui aussi une période libre, le patient, toujours suivant une ligne très orientale dirigée par le sophrologue qui l'a instruit dans les trois méthodes antérieures, élabore sa propre technique de relaxation dynamique où il fait une synthèse des trois degrés. Un patient déjà entraîné peut élaborer sa propre méthode, et son exécution pendant vingt minutes par jour au moyen d'exercices psychophysiques entraînera un renforcement extrêmement puissant de son activité mentale et physique. 
 

    Au cours de la période d'entraînement, chaque séance dure à peu près trois quarts d'heure. Le Dr Caycedo commença l'élaboration de sa méthode aux Indes en 1965. En tant que neurologue et psychiatre, il a su dégager les éléments les plus importants pour adapter à l'Occident des techniques propres à fonder l'entraînement psychosomatique en sophrologie. 
    Il est bien évident qu'à aucun moment il n'a pensé que sa méthode pourrait remplacer les systèmes gigantesques qu'il abordait et qui étaient pratiqués en Orient depuis des siècles. Afin qu'on ne se méprenne pas sur ses intentions, il baptisa sa méthode «relaxation dynamique ». Cette méthode allie quelques-unes des techniques du yoga, du bouddhisme et du zen, à des procédés occidentaux de sophronisation. 
    Elle crée ainsi un « pont pratique » qui permet l'union des techniques d'Orient et d'Occident en vue de renforcer la conscience humaine. 

    Au début, Caycedo avait conçu cette technique comme une véritable méthode de préparation pour les sophrologues. Le médecin qui aspire à être véritablement un sophrologue, a-t-il dit, doit favoriser son propre entraînement et renforcer sa personnalité en se basant sur l'expérience « directe » des phénomènes qu'il manie. La relaxation dynamique est donc une méthode très importante pour la formation du sophrologue qui, à son tour, peut pratiquer d'autres techniques de relaxation statique. Lorsque les premiers disciples de Caycedo, à son retour d'Orient, entraînés par lui à ces différentes techniques, commencèrent à les utiliser avec leurs patients ou simplement pour leur entraînement psychophysique, ils allèrent de surprise en surprise. 

    Une des applications est le traitement de certaines cardiopathies, lorsque l'indication paraît opportune, et elle est combinée avec l'entraînement autogène de Schultz. De cette façon d'étonnants succès thérapeutiques sont obtenus. 

    Le Dr Abrezol, en Suisse, a adapté la relaxation dynamique à l'entraînement des sportifs, particulièrement à l'équipe nationale suisse de ski, permettant à son pays, au cours des trois dernières olympiades, de remporter des victoires qu'il n'avait plus obtenues depuis de nombreuses années. Il a également adapté la relaxation dynamique à la compétition à voile et même au sport d'acrobatie aérienne. 

    La méthode, du fait de sa simplicité de maniement et de sa rapidité d'apprentissage, a commencé à se répandre dans différents centres de sophrologie, en différents pays, et se révèle une arme d'une grande valeur pour la médecine d'avant-garde. Elle a ses applications tant dans le domaine de la sophrothérapie que dans celui de la sophro-pédagogie et met entre les mains de l'homme occidental des techniques scientifiquement adaptées, qui l'aideront à développer sa personnalité et à lutter contre l'angoisse, mal de notre époque. 
 

    Avant d'expliquer les différents exercices, nous voudrions insister sur un fait important. Caycedo a démontré que la sophronisation peut être dynamique. Tout au début, lorsqu'il utilisait les techniques hypnotiques, avant de fonder la sophrologie, son attention avait été attirée par les techniques « d'hypnose en position debout », ainsi que celle qui postulait la possibilité « d'ouvrir les yeux sans se réveiller ». Dans le fond, comme le dit Pedro Pons, ce furent les doutes sérieux que Caycedo ressentait à l'égard des théories du vieil hypnotisme qui l'amenèrent à fonder la sophrologie. A son retour d'Orient, lorsqu'il songea à utiliser les techniques de relaxation dynamique, ü choisit des personnes profondément sophronisables statiquement, qui avaient été capables de présenter une anesthésie profonde. 
    Tous ces sujets, quelle que soit la profondeur de leur sophronisation, se révélèrent capables de suivre la relaxation dynamique, car, nous le verrons, c'est une méthode de sophronisation très profonde, sans perte de l'équilibre, sans présence d'aucune amnésie. La mise au point de cette technique devait entraîner la rupture totale de Caycedo avec l'hypnotisme traditionnel. 

    Le troisième degré de la relaxation dynamique est décrit sur ce site d'une manière très schématique. Il est en effet réservée à des méthodes plus thérapeutiques qui ne sont pas à leur place ici, pour l'instant du moins. 

    Le premier degré a été publié pour la première fois en 1969, après quatre années d'expérimentation intensive. C'est pour moi un très grand honneur que le deuxième degré soit publié pour la première fois dans ce livre après six années d'expérimentation. De nombreux sophrologues le pratiquent, bien sûr, mais c'est la première fois qu'il est publié officiellement dans sa totalité. En ce qui concerne le troisième degré, il est en cours d'expérimentation dans différents pays et nous pensons qu'il sera possible d'en publier les exercices et les résultats dans quelque temps. 
    La méthode de relaxation dynamique agit sur le tonus musculaire permanent, mais aussi sur le tonus d'activité (Ajuriaguerra et André Thomas) qui comporte trois composantes : 
                    a) le tonus d'attitude
                    b) le tonus d'orientation
                    c) le tonus d'expression

    La méthode de relaxation dynamique exerce une action sur le tonus mental qui est en relation avec le tonus physique sur lequel ü agit à son tour ; réciproquement le tonus physique peut également agir sur le tonus mental. On sait qu'il existe dans l'organisme d'innombrables « récepteurs » périphériques répartis dans tous les organes et qui sont chargés de recueillir les différents stimuli. On les divise en trois groupes : les intérocepteurs, qui reçoivent les stimuli provenant des organes et des cavités corporels ; les propriocepteurs qui reçoivent des ligaments et de l'appareil vestibulaire les stimuli prenant naissance dans les muscles ; les extérocepteurs qui reçoivent les stimuli du monde extérieur. Ces récepteurs sont en connexion grâce à des systèmes de conduction spéciaux avec des aires de substance grise subcorticales constituant des « analyseurs » qui reçoivent et différencient les divers types de sensations. On sait que dans les sensations proprioceptives se trouvent les sensations statiques et les sensations cinétiques. Ce sont surtout les sensations cinétiques que manie de façon prédominante la méthode de relaxation dynamique, ainsi que l'a fait remarquer Caycedo. Les stimuli, ou informations, captés par les appareils périphériques, distribués aux analyseurs, transformés en sensations, arrivent à la conscience, agissant sur elle de diverses façons. 

    Comme l'a très justement souligné Alfredo Isasi, la relaxation dynamique est une méthode de très grande importance pour comprendre les objectifs de la sophrologie. Pour Caycedo, la formation du sophrologue doit se placer essentiellement sur le plan de l'expérience directe, et c'est précisément cette ouverture de notre propre conscience qui est un des éléments principaux de la relaxation dynamique. 
    Le professeur Caycedo, qui est sans doute le spécialiste le plus éminent des méthodes occidentales de la sophrologie, a été formé essentiellement par Binswanger en Suisse, puis il a voyagé en Orient où il séjourna plus de deux ans, restant en contact avec les maîtres les plus éminents du zen japonais, les plus grands raja-yogis des Indes et les plus grands yogis tibétains. Les deux livres publiés aux Inde : India of yogis et Letters of silence, retracent sa longue quête. De retour en Occident, il devait élaborer sa méthode dans laquelle il réalise en quelque sorte une synthèse des méthodes les plus pures de méditation orientale et des exercices d'entraînement psychosomatique pratiqués en Inde (ainsi que dans certains pays bouddhistes et au Japon) depuis des millénaires et qui se trouvent à l'origine de toutes les méthodes de relaxation. 
    Comme l'a noté Isasi, Caycedo a réalisé dans le premier degré de la relaxation dynamique la synthèse de quatre éléments principaux : 

    Il a sélectionné une série d'exercices préparatoires en raja-yoga, auxquels il a été initié aux Indes et qui sont totalement inconnus en Occident pour la plupart. Cette sélection a retenu tous les exercices qui ont une valeur psychologique et écarté la plupart de ceux qui avaient un caractère rituel magique. Il a retenu également quelques kriyas (rituels primitifs de purification) selon le même critère. 

    Dans le premier degré, la relaxation se développe au cours de tous les exercices sans qu'interviennent ni la volonté, ni l'imagination. Elle se manifeste d'elle-même à partir du principe de la « sensation de récupération ». En effet, dès le début de l'application de sa méthode, Caycedo fut frappé par le relief important qu'acquièrent les sensations internes vécues pendant le processus dirigé et il lui apparut très rapidement que la sensation, vécue pendant la phase récupérative des exercices acquérait aussi un relief extrêmement important. Il la considéra comme une des bases de la méthode elle-même. On peut supposer que non seulement les stimuli provenant des propriocepteurs (stimulations musculaires) mais encore ceux provenant des interorécepteurs (stimuli en provenance des organes internes) ont une action directe activatrice sur la conscience. Cette phase d'excitation serait suivie, lors de la phase récupérative, d'une « récupération tonique » des mêmes aires. Cette sensation de récupération est vécue d'une manière très spéciale et différente suivant les individus ; grâce à elle le schéma corporel est mis en relief, s'imposant pour ainsi dire de lui-même sans intervention de la volonté, le sujet assistant passivement à la sensation de récupération des organes ou des groupes musculaires qui ont été activés. Caycedo a, pendant le processus sophronique, incorporé dans la relaxation dynamique trois des éléments les plus importants du raja-yoga, décrits par Patanjali dans les yoga-sûtras plusieurs siècles avant Jésus-Christ et utilisés depuis des temps immémoriaux par les plus grands yogis de l'Inde. Ces éléments sont : la concentration - la méditation - la contemplation.
 
 
 

II - Le Premier Degré de la  Relaxation Dynamique

    L'apprentissage du premier degré se fait en général en groupe, pendant une période initiale d'un mois, sous la direction d'un sophrologue rompu aux techniques occidentales et orientales. Les exercices peuvent se pratiquer quotidiennement ou tous les deux jours, la durée de chaque séance étant d'environ une heure Après la période d'initiation en groupe suit la « période libre », au cours de laquelle chaque personne sélectionne ses propres exercices aussi bien physiques que psychiques, qui sont contrôlés individuellement par le sophrologue une fois par semaine. La période libre a une durée d'un mois environ. La période d'initiation en groupe et la période libre constituent le premier degré proprement dit et doivent toujours être supervisées par un sophrologue. 
 
 

PÉRIODE D'INITIATION EN GROUPE

Cette période dure quatre semaines et se divise en deux parties. Nous donnons ici les exercices tels que Caycedo les a décrits dans Progrès en sophrologie
 
 

PREMIÈRE PARTIE (première et deuxième semaines).


    Pendant les deux premières semaines, on réalisera les exercices allant du neti-kriya jusqu'à la première relaxation en décubitus. 
    1) Le neti-kriya se pratique journellement lorsqu'il n'y a pas de contre-indication et consiste en un véritable lavage par de l'eau salée des fosses nasales et des sinus. L'eau doit être à la température du corps et doit avoir une concentration en sel identique au sérum physiologique. Le neti-kriya se termine par des expirations nasales brusques, la tête étant inclinée, le corps légèrement fléchi, la personne inspirant l'air par la bouche et l'expulsant fortement par le nez, la tête étant d'abord en position médiane, puis tournée à gauche, puis à droite. 

    2) Après le neti-kriya, on pratique de brefs exercices respiratoires rythmiques accompagnés de contractions des muscles abdominaux (respiration stomacale ou diaphragmatique) ; le sujet est debout ; il fait tout d'abord les exercices avec la tête en position horizontale et ensuite avec la tête basculée vers l'arrière enfin avec la tête penchée en avant. 

    3) La relaxation debout. Au fur et à mesure que l'on obtient un relâchement musculaire, on réalise l'exercice appelé « tratac » par les Hindous et qui consiste à fixer un point imaginaire au-dessus de la tête, celle-ci étant relevée, ce qui occasionne un léger strabisme convergent. 

    4) La relaxation debout continue, la personne ferme les yeux et commence le premier exercice mental. Avec l'aide du terpnos logos du sophrologue, on essaie de produire un abaissement du niveau de la conscience, une obnubilation mentale, sans méditer sur aucun objet déterminé, essayant simplement de percevoir les sensations provenant de son univers intérieur ; on fait en sorte de maintenir cette obnubilation de la conscience « au bord du sommeil » pendant les exercices qui seront développés les deux premières semaines. 
    C'est seulement à partir de la troisième semaine que commenceront les exercices psychologiques de concentration, de méditation et de contemplation. Les exercices se déroulent au ralenti, le terpnos-logos du directeur de groupe les dirige et maintient le niveau de conscience au bord du sommeil, favorisant la « déconnexion » mentale de l'individu avec le monde extérieur qui lui permet de découvrir son monde intérieur au travers de la sensation de récupération. 

           Exercice respiratoire no  1
    Pour faciliter l'apprentissage de la méthode, Caycedo a numéroté, en évitant les noms sanscrits, les quatre exercices respiratoires fondamentaux de la première partie car la respiration joue un rôle très important tout au long de la relaxation dynamique. 

    Sans sortir de l'état de relaxation et en maintenant le même état de conscience, la personne se bouche les narines avec les deux pouces et inspire par la bouche, penche la tête en avant en produisant une légère pression avec l'air intérieur et expulse ensuite fortement l'air par les fosses nasales en écartant les mains. Cet exercice se fait trois fois de suite. Dans le cas où de l'eau non évacuée à la suite du neti-kriya ressort par l'une des deux narines, la personne reste dans la même position jusqu'à ce que le sinus se soit complètement vidé. 

 
           Relaxation récupérative debout
    Après l'exercice respiratoire n° 1, les yeux toujours fermés, les bras ballants, on essaie de maintenir l'état de conscience « au bord du sommeil » et on éprouve la « sensation de récupération » ; le patient assiste passivement à la production du phénomène récupératif. 

           Exercice respiratoire n° 2
    En maintenant toujours l'état de relaxation et la « conscience au bord du sommeil », on place un pouce dans chaque oreille, un index sur chaque oeil, et on assure l'obturation des narines avec les médius. On inspire par la bouche, la tête horizontale, puis on fléchit la tête en retenant l'air sous une certaine pression interne pendant quelques secondes, enfin on expire brusquement par le nez en écartant les mains de la tête. Cet exercice est répété trois fois. 

            Relaxation récupérative debout
    Cet exercice a déjà été écrit. Caycedo insiste sur le fait qu'il ne faut jamais commencer un exercice avant d'avoir obtenu la récupération complète de l'exercice précédent. Au fur et à mesure de la progression, il se développera une véritable conscience du « relief corporel » favorisant considérablement la plongée introversive qui permet l'accès à un « état de conscience profond ». 

 
          Exercices du cou
Tout en conservant l'état psychologique obtenu, on procède aux exercices du cou qui comportent quatre temps : 
    1) on tourne lentement et doucement la tête à droite puis à gauche; 
    2) on effectue un mouvement lent de la tête vers le haut et vers le bas ; 
    3) faire des mouvements lents de rotation avec la tête 
    4) on contracte les muscles du cou en serrant les mâchoires on tend vers le bas le muscle orbiculaire des lèvres.
    Pendant ces exercices, la respiration est nasale et libre. Chaque exercice est répété trois fois. 

         Exercice respiratoire n° 3
   On inspire par la bouche en retenant l'air et en inclinant la tête, les yeux fermés, le corps parfaitement relaxé ; puis on fait pendant quelques secondes des mouvements des épaules vers le haut et le bas ; enfin on expulse l'air fortement par le nez. On répète cet exercice trois fois de suite. 
 

          Relaxation récupérative debout
    Elle a déjà été décrite. L'obnubilation de la conscience s'accentue et la sensation de récupération prend de plus en plus de relief. 
 

           Exercice des bras
    En maintenant toujours le même état de conscience, on tend les . bras en avant comme s'il s'agissait d'un coup de karaté, poings fermés, en expulsant en même temps l'air par le nez. Cet exercice est répété plusieurs fois, puis, dans un deuxième temps, la respiration étant libre, on lève le bras droit de manière à l'amener à une verticale de la têtes lentement et doucement, ensuite le bras gauche et enfin les deux bras en même temps. 

           Relaxation récupérative debout
    C'est celle qui a déjà été décrite, tout en essayant de conserver le même état de conscience. 


 

          Exercice des avant-bras :
    Après avoir récupéré et en maintenant toujours le même état de conscience, on fléchit les avant-bras, d'abord les mains tendues paumes vers le haut, ensuite avec les poings fermés ; la respiration est libre et un peu brusque. 
    Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite. 

           Exercice respiratoire n° 4 
Cet exercice se déroule en trois temps 

    l) On tend le bras droit en avant, on inspire par la bouche en fermant le poing et, tout en retenant l'air, on effectue quelques rotations avec le bras, puis on expulse l'air fortement par le nez, le bras s'arrêtant simultanément à la position de départ. En gardant le bras tendu, on essaie une relaxation physique et mentale dans la même tension ou posture (cet exercice utilise le même principe que certains procédés zen). 

    2) On recommence le même exercice avec le bras gauche. 

    3) On effectue le même exercice avec les deux bras. Ce dernier temps se répète deux fois, de manière que l'activation psychophysique soit intense, le premier pour la « relaxation zen » et le second comme préalable à la relaxation ultérieure en décubitus dorsal. 
 

          Relaxation en décubitus dorsal
    Le sujet se couche à même le sol, en position libre et s'abandonne à la récupération ; la durée de cette relaxation en décubitus dorsal doit être suffisamment longue pour permettre une récupération totale. Le terpnos-logos du directeur de groupe visera essentiellement à approfondir l'état de conscience et à produire une obnubilation plus grande. Pendant les deux premières semaines d'entraînement, on ne donnera aucun exercice de concentration mentale, le patient restant complètement libre, apprenant ainsi « à connaître et à manier ses niveaux de conscience ». En terminant cet exercice de relaxation, on fait récupérer l'état psychophysique ordinaire, aussi bien psychiquement que physiquement. Pour cela, on fera étirer les doigts, les bras, les jambes, etc. Les sujets ne doivent pas se lever avant d'avoir récupéré entièrement. Le directeur de groupe dirigera cette récupération complète au moyen du terpnos-logos habituel. 
 
  DEUXIÈME PARTIE (troisième et quatrième semaines).


    Dans cette deuxième partie, on procède au neti-kriya deux fois par semaine. A partir de la troisième semaine, pendant la relaxation en décubitus dorsal, après un temps de récupération physique, le sophrologue directeur du groupe commencera par le terpnos-logos l'exercice mental de concentration et de méditation en réservant l'exercice de contemplation pour la dernière relaxation en décubitus. Le sophrologue directeur de groupe suggérera que chacun, partant de l'état d'obnubilation profond de la conscience, commence à fixer son esprit sur un objet déterminé. Peu importe la nature de cet objet ; il est cependant préférable de prendre un objet naturel : l'eau, les nuages, les arbres ; la concentration ou fixation de l'esprit sur son objet durera quelques minutes et, l'exercice terminé, on procédera à la sortie de la relaxation comme au cours des deux semaines précédentes. Dans cette deuxième partie, le sujet debout poursuivra ses exercices en essayant de maintenir, non seulement l'obnubilation de sa conscience mais, en outre, en essayant de méditer sur l'objet qui lui a servi à se concentrer. La méditation, dans cette forme particulière adaptée par Caycedo, est décrite dans les Yoga-Sûtras comme un effort volontaire pour faire durer en quelque sorte l'image mentale qui s'est formée au cours de la concentration sur un objet. 


 
            Exercice des poignets

    1) Debout, les bras tendus en avant, les doigts écartés comme si l'on voulait faire ses griffes, on amène les mains au niveau des épaules en inspirant par le nez, avec flexion des poignets, avant de laisser tomber les bras en état de relaxation récupérative 
normale. 
2) On réalise le même exercice, mais cette fois les mains tendues ; avant d'expulser l'air, les mains se fléchissent plusieurs fois en éventail. 
3) Même exercice que le précédent, mais les mains fermées. 

            Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite. 
 


 
           Exercices abdominaux :
    On inspire le maximum d'air par le nez en faisant saillir le plus possible l'abdomen. On expire ensuite lentement, en rentrant le ventre au maximum, comme si l'on voulait s'efforcer de toucher la colonne vertébrale avec le nombril. On répète cet exercice trois fois de suite. 
    On répète le même exercice, mais en augmentant progressivement la vitesse de respiration et en faisant bouger synchroniquement les parois abdominales. On le réalise le corps légèrement incliné vers l'avant, puis vers l'arrière. Cet exercice doit être arrêté à la moindre gêne, à la moindre sensation douloureuse dans la région rénale.  Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite. 

 
           Exercice « nauli » 

    Jambes écartées, buste légèrement en avant, mains appuyées Sur les cuisses, on effectue la respiration abdominale déjà décrite et, au moment où les parois abdominales sont profondément contractées, l'expulsion de l'air terminée, on essaie de mobiliser les muscles abdominaux. Cet exercice sera répété trois fois. 

            Relaxation récupérative debout identique à celle déjà décrite. 

            Exercice de torsion 

    1) Les bras levés à la verticale, les paumes des mains vers le haut, on entrecroise les doigts et on fait basculer lentement le corps à droite et à gauche, la respiration étant libre, l'état de conscience profond ; le directeur de groupe rappelant de temps en temps l'objet de la méditation. 

    2) On imprime une rotation axiale à la moitié supérieure du corps les bras tendus en avant et les articulations molles, le sujet tournant comme s'il voulait regarder un objet qui se trouverait derrière lui. 


           Exercice des jambes

    Sauter sur la pointe des pieds, le corps relaxé au maximum « en polichinelle ». La respiration libre, la conscience étant « au bord du sommeil ». On s'arrêtera au moindre malaise, à la moindre gêne. 

            Grande relaxation en décubitus


 
    l) En position dorsale libre, le sujet s'abandonne complètement à la sensation de récupération en maintenant le niveau de conscience au bord du sommeil ; l'on procède à nouveau à la concentration et à la méditation, le sujet pouvant parfois atteindre la contemplation. 
Rappelons que la contemplation est un phénomène psychologique caractérisé par le fait que l'objet sur lequel on médite persiste de lui-même indépendamment de tout effort de volonté. L'exercice de relaxation dynamique entraîne le patient à la concentration et à la méditation ; la contemplation étant un degré supérieur permettant à celui qui l'obtient d'atteindre des niveaux supérieurs de conscience. 
    2) Relaxation en décubitus latéral droit, les jambes légèrement fléchies ; l'avant-bras droit fléchi soutient la tête et le bras gauche repose le long du corps. 

    3) Relaxation en décubitus latéral gauche, les jambes légèrement fléchies ; l'avant-bras gauche fléchi soutient la tête et le bras gauche repose le long du corps. 
    4) Décubitus dorsal avec récupération lente et très progressive de l'état psychophysique ordinaire. 
 
 

    Fin de la période d'initiation en groupe et commencement de la période libre.

III - Le Deuxième Degré de la Relaxation Dynamique

    Le premier degré de la relaxation dynamique de Caycedo a été édifié grâce à des matériaux puisés aux sources les plus pures du yoga hindou, l'auteur nous faisant directement expérimenter l'ouverture de notre propre univers intérieur, ainsi que l'a noté Alfredo Isasi. Dans cette première partie, il utilise les mécanismes neurophysiologiques de l'activation du tonus musculaire et de la perception directe de la sensation de récupération comme moyen d'action sur la conscience. Il y ajoute ensuite l'exercice mental de la technique de méditation pure, dhyana, mise à la portée de l'occidental et s'effectuant en état sophronique avec ses trois temps fondamentaux : concentration, méditation, contemplation. 
    Dans le deuxième degré, Caycedo va encore plus loin, car sa nature essentiellement psychologique met à notre portée certaines techniques bouddhistes recueillies notamment au Tibet. Le deuxième degré comprend également deux parties qui durent deux semaines chacune. 
 
 

PREMIÈRE PARTIE (première et deuxième semaines).     La première partie dure deux semaines pendant lesquelles, journellement ou à raison de trois séances par semaine, les participants procèdent à une série de mouvements lents se combinant avec des exercices respiratoires qui leur permettent l'exP6rience directe de l'intégration de leur schéma corporel sur les plans de la conscience. Le sophrologue directeur du groupe commence les séances par une sophronisation collective. Par l'emploi du terpnos-logos, il suggère une descente progressive du niveau de conscience au bord du sommeil, les participants ayant leurs yeux fermés. La première sophronisation se fait, les Patients se trouvant devant, puis, les yeux toujours fermés, ils Prennent place sur leurs chaises, en position assise, non pas en position du cocher, comme dans la relaxation de Schultz, mais la colonne vertébrale verticale. Le sophrologue reprend la technique de méditation dhyana qui a déjà été apprise au cours du premier degré de la relaxation dynamique et suggère alors la méditation sur l'objet de la concentration. Immédiatement après, il suggère, dans la méditation, la substitution à l'objet du sujet lui-même. Pour cela, il faut remplacer mentalement l'objet de la concentration par sa propre personne, par son propre corps, le patient s'imaginant enveloppé par sa propre conscience. Arrivé à ce stade, le directeur de groupe suggère alors la perception de l'attraction de la terre sur le corps. Caycedo préfère utiliser, plutôt que les classiques suggestions de poids, de pesanteur corporelle, l'expérience d'une sensation nouvelle : loi de la gravitation ressentie comme une expérience vécue. Le terpnos-logos est utilisé pour déclencher cette perception profonde par le sujet (dans l'hypnotisme classique on a toujours insisté sur la sensation de pesanteur corporelle en allant même jusqu'à suggérer au sujet qu'il lui était impossible de bouger ses bras ou ses jambes. Caycedo reprend ce phénomène et s'en sert dans sa réalité la plus absolue. Pour la conscience, la sensation de l'attraction de la terre sur notre corps est réellement une nouveauté et devient une expérience directement vécue). Ensuite, le sophrologue utilisera la respiration combinée avec les mouvements corporels en trois temps : 
                    1) inspiration pendant laquelle on réalise un exercice de tension ; 
                    2) rétention pendant quelques secondes au cours de laquelle la partie du corps mise en tension le demeure ; 
                    3) expiration qui se réalise lentement tandis que la partie du corps qui a été mise sous tension revient à sa position initiale. 

    Caycedo utilise ici deux éléments fondamentaux : 
                    a) la pratique respiratoire de certaines techniques bouddhistes ; 
                    b) certains phénomènes connus de l'ancienne hypnose, dont la catalepsie qui était couramment utilisée en hypnotisme pour suggérer l'impossibilité de bouger un membre. Une fois de plus, Caycedo profite de la réalité de l'expérience vécue, non pour créer un conflit, ni provoquer l'étonnement, mais pour que le patient puisse intégrer dans sa conscience le schéma de la partie de son corps mise sous tension ; tension qui est d'ailleurs perçue avec une très grande acuité au cours de l'exercice. 

    Avant de décrire les exercices d'une manière détaillée, nous insistons sur le fait que lorsque l'induction sophronique du groupe se réalise les participants sont debouts. Le sophrologue directeur de groupe agit par son terpnos-logos après avoir demandé à tous les membres du groupe de fermer les yeux. Il faut tenir compte du fait que ces exercices sont d'une très grande puissance et que chacun entraîne une sophronisation de plus en plus profonde de la plupart des membres du groupe. 
    On abaisse doucement le niveau de la conscience, comme si l'on était au bord du sommeil, et l'on concentre toute son attention sur un objet naturel. L'objet est ici secondaire, il va disparaître et sera remplacé par notre propre corps qui devient ainsi le sujet de la méditation dont on prend conscience passivement. 
    A partir de ce moment, on se concentre essentiellement sur trois éléments : la posture corporelle, la tension, le mouvement. On continue à contempler le corps tout en faisant les exercices, puis on modifie l'attitude pour prendre conscience des mouvements et de la tension. 

           Exercice n' 1 : debout devant la chaise.
    On inspire en levant les deux bras à la verticale, on retient l'air avec les deux bras levés, le sujet de la méditation étant le corps. Les yeux fermés, on expire en baissant les bras et on retrouve la position de base (les mains sont réunies pour cet exercice). On ressent les muscles qui viennent d'être tendus, on se concentre sur les tensions en répétant l'exercice. On récupère entre chaque exercice comme on l'a fait pour le premier degré. Entre deux exercices, on relaxe les muscles de la face, de la nuque, du cou et des jambes. 

            Exercice n' 2 : assis sur la chaise.
    On inspire en faisant basculer la tête doucement en arrière, on retient l'air et on se concentre sur le cerveau, la face, le cou. Entre deux respirations, on ramène la tête dans sa position horizontale en expirant. Le mouvement doit être fait très lentement ; la respiration (toujours totale) se fait par le nez. On répète le même exercice avec la tête en position aussi basse que possible, le corps étant toujours le support de la méditation. Le sophrologue insiste sur la perception de la gravitation. 

            Exercice no 3
    On inspire en levant le bras droit, le poing fermé. On retient l'air, le bras horizontal. On expire en baissant le bras et on prend conscience de tous les mouvements du corps. On fait l'exercice trois fois avec le bras droit, trois fois avec le bras gauche et trois fois avec les deux bras. Entre deux exercices, on relaxe les muscles du visage, de la nuque, du cou, des jambes. 

            Exercice no 4
    Exercice des jambes : on inspire en levant la jambe droite que l'on tend au maximum, on retient l'air, on repose la jambe en expirant ; on répète trois fois l'exercice avec la jambe droite, trois fois avec la jambe gauche, et trois fois avec les deux jambes ensemble, le sophrologue suggérant une prise de conscience du schéma corporel. 

            Exercice n°5
    La respiration étant libre, les yeux fermés, les patients entrecroisent les doigts et placent la paume de la main sur la nuque comme un oreiller. Ensuite on inspire, on retient l'air et on tend le corps en arrière, en arc ; on expire l'air alors que le corps revient lentement à sa position primitive, les mains restant croisées derrière la nuque. Cet exercice est répété trois fois. 
    Au cours des exercices, le sophrologue suggère de temps en temps la comparaison du corps limité avec l'espace illimité. Pour terminer cette série d'exercices, on se lève, les yeux fermés, en position orthostatique. On a alors une claire perception du schéma corporel et le directeur de groupe suggère aux participants le retour à un tonus musculaire normal, à l'état vigile ordinaire. Pour ce faire, Caycedo suggère toujours : 

                    1) La respiration profonde 
                    2) Les mouvements volontaires des doigts, des pieds, des mains et des muscles de la figure -, 
                    3) l'étirement libre avant d'ouvrir les yeux. 
 
 

DEUXIÈME PARTIE (troisième et quatrième semaines).


    A partir des troisième et quatrième semaines, on réalise les exercices de la première partie plus brièvement, de façon à pouvoir passer à la suite la deuxième. Au cours de ce degré, le patient est toujours assis. Le sophrologue dirige une nouvelle sophronisation. Il suggère la profondeur du niveau de la conscience et la prédisposition aux expériences vécues sur ses plans profonds. Dans cette seconde moitié, on utilise le rythme respiratoire libre et naturel, c'est-à-dire que l'on ne réalise pas de rétention comme précédemment. Voici la nomenclature des exercices 

            Exercice no 1
    Respiration rapide, respiration lente. On commence à respirer plus rapidement et on fait des mouvements abdominaux comme dans la respiration rapide du premier degré. On pense : « Je respire rapidement. » Puis on fait le même exercice en respirant lentement ; la formulation est : « Je respire doucement ». On répète plusieurs fois l'exercice, en alternant : respiration rapide et respiration lente. 

            Exercice no 2 : exercice dit des cinq sens.
    Le sophrologue suggère aux participants la perception des cinq sens dans l'ordre suivant : odorat, goût, vue, ouie et toucher. 

    1) Odorat : le souffle touche mes narines. Chaque fois que nous respirons, nous sentons l'air transiter à travers le net, comme s'il devenait un message de l'odorat. On prend conscience de la stimulation de l'air sur l'odorat. Toute la concentration se fait donc sur les voies respiratoires supérieures. La durée de l'exercice est de quelques minutes. 

    2) Le goût : immédiatement après, on se concentre sur le goût, sur la bouche, sur la base de la langue. On a l'impression que l'air entre dans la bouche. On se concentre sur la salive et on sent la salivation, on sent la langue, on prend conscience du goût, on sent passer l'air sur la base de la langue et on sent l'air descendre dans la trachée. La durée de cet exercice est de quelques minutes. 

    3) Vue : on pose les mains devant les yeux en se penchant en avant, les coudes appuyés sur les genoux. On respire comme si l'air pouvait monter aux yeux. On bouge les yeux sans les ouvrir et on se concentre sur l'idée qu'en inspirant l'air baigne les yeux. On garde cette position pendant toute la respiration ; entre les exercices, on relaxe les muscles du visage et des jambes. Durée de cet exercice : quelques minutes. 

    4) Ouïe : on fait le même exercice que pour la vue mais avec les mains posées en coquillages sur les oreilles, coudes appuyés sur les genoux. On se concentre sur le son qui apparaît dans le creux de la main, comme si, à chaque inspiration, l'air arrivait dans les oreilles. 

    5) Toucher : on avance sur la chaise de manière à pouvoir placer les mains à plat derrière le corps, sur le siège. On fait l'arc, la tête le plus en arrière possible ; la respiration est libre. On se concentre sur son toucher et sur le schéma corporel puis on reprend la position de départ. On répète l'exercice cinq fois. 

            Exercice no 3
    Cet exercice vise à entraîner les participants à la formulation d'un souhait mental synchronisé avec le rythme respiratoire souhait de paix personnelle, souhait de paix pour tous les êtres on formule le même souhait en inspirant et en expirant. Ensuite, le sophrologue directeur de groupe demande aux participants de récupérer progressivement leur tonus musculaire et de se mettre debout sans ouvrir les yeux. Une fois debout, on leur demande de prendre conscience du schéma corporel dans sa totalité et de l'expérience vécue de l'équilibre vertical, qualité propre à la conscience humaine. Puis on leur suggère de retrouver le tonus musculaire et l'état vigile ordinaire, toujours en procédant de la façon suivante 
                    1) respiration profonde ; 
                    2) mouvements volontaires des orteils et des doigts, ainsi que des muscles du visage ; 
                    3) étirement libre avant d'ouvrir les yeux. 
    Ce deuxième degré de la relaxation dynamique, qui surprend souvent ceux-là même qui ont eu accès au deuxième cycle du training-autogène de Schultz, est à notre avis une réussite exceptionnelle. Caycedo y réalise une synthèse très difficile. En effet, tout en respectant leur essence, il a judicieusement amalgamé à des méthodes d'entraînement bouddhistes (apparemment simples mais extrêmement puissantes) certains phénomènes propres aux états de l'ancienne hypnose et connus depuis longtemps en Occident. 
 
 
 

IV - Le Troisième Degré de la Relaxation Dynamique

    Le troisième degré étant en cours d'expérimentation, nous n'en publierons pas intégralement les exercices, mais en donnerons simplement un aperçu schématique. Il est en principe réservé au renforcement de la personnalité physique bien plus qu'à une utilisation purement thérapeutique ; par suite, il ressortit davantage à la sophropédagogie qu'à la sophrothérapie. Des études intensives lui sont consacrées dans plusieurs pays ; elles seront communiquées officiellement aux congrès et symposiums de sophrologie. 
    La méthode conserve les mêmes structures que les deux degrés précédents, c'est-à-dire qu'elle se réalise en quatre semaines. La personne qui participe au troisième degré doit avoir déjà été entraînée aux degrés antérieurs et avoir des connaissances pratiques des techniques orientales. En principe, elle s'applique donc à un groupe qui a déjà acquis une certaine discipline mentale et Physique. La position, pour les deux premières semaines, est assise, la colonne vertébrale en position droite comme dans les degrés antérieurs. La technique d'induction sophronique en groupe est la même. 
    Le sophrologue insiste sur la profondeur du niveau de conscience et la possibilité de développer une dimension nouvelle grâce à la méditation. Les participants, une fois obtenu un degré de sophronisation plus ou moins profond, sont entraînés pendant les deux premières semaines par le sophrologue directeur de groupe à une technique analogue à la méditation zen. Il s'agit d'un koan spécial, adapté à la mentalité occidentale, que le sophrologue utilise avec douceur, de manière à réaliser une implantation lente et progressive, pour déterminer une activation énergique de la conscience des sujets. C'est une sorte particulière de méditation que Caycedo utilise assez fréquemment et qui est synchronisée avec la perception de certaines parties du corps. 
    N'oublions pas que, pendant la sophronisation, les images sont vécues avec une réalité intense (les hypnotiseurs de music-hall font transpirer sur scène les hypnotisés avec de simples suggestion de chaleur). Caycedo manie cette grande plasticité psychophysique des sophronisés en abordant le zen japonais. Cette technique, assez extraordinaire du point de vue expérimental, peut devenir entre des mains très expertes une arme thérapeutique très puissante, mais dangereuse si elle est utilisée par une personne qui ne connaît pas parfaitement les phénomènes sophroniques. 

    Pendant les troisième et quatrième semaines, au cours de la séance, il se produit un dialogue rapide des élèves avec le directeur de groupe ; dialogue libre, sans aucune association, et la séance se termine par une méditation, les membres du groupe essayant de faire une réintégration sophronique des divers éléments mobilisés. 

    Précisons que l'objet de la méditation peut varier suivant les cas. 
 
 

V - Le Quatrième Degré de la Relaxation Dynamique

Synthèse

    En réalisant les trois degrés de la relaxation dynamique, le fondateur de la sophrologie a voulu avant tout offrir au sophrologue la possibilité d'une expérience vécue, pratique, des techniques psychosomatiques orientales les plus importantes. Jusque dans la structure même de sa méthode, Caycedo a respecté le cours historique de l'apparition de ces techniques qui ont des éléments communs, mais dont la pratique en Orient est très cloisonnée. Il a rendu possible l'approche expérimentale des techniques hindoues qui furent les techniques originelles, puis des techniques bouddhistes qui apparurent ensuite, enfin des techniques du zen japonais qui furent les dernières en date et les héritières des autres. 


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