PSYCHOLOGIE  ET  RELAXATION


 
 
  NOTIONS DE PSYCHOLOGIE   INTRODUCTION
 
 
   Le travail qui consiste à mener un groupe en Relaxation, à aider des personnes à se détendre, à relâcher leur attention, à se libérer du stress envahissant, nécessite des connaissances de psychologie générale.

    Pour pouvoir écouter chacun des individus qui va participer à un groupe de relaxation, il faut d'abord situer un cadre théorique de référence, et ensuite essayer de se situer soi-même dans ce système de références. Etre conscient de ses propres tendances et de ses objectifs est la base d'une bonne approche des autres car dans cette démarche chacun se sert de sa propre personne comme instrument de comparaison.

    C'est au début du XXème siècle que la psychologie est devenue une science autonome.

    Dans leur "abrégé de Psychologie", Jean DELAYet Pierre PICHOT la définissent ainsi : "la psychologie humaine a pour objet d'étudier l'homme dans la double perspective de ses comportements et de ses conduites d'une part, de ses états de conscience d'autre part, elle cherche à formuler les lois de ces phénomènes, à en expliquer la genèse afin de pouvoir éventuellement les modifier".

    Les grandes théories psychologiques qui ont cours actuellement n'ont pas d'autre but que d'expliquer suivant un certain nombre de modèles les différents phénomènes relevant du mental.

    Mais l'étude des différentes théories historiques, ainsi que de celles qui sont d'actualité aujourd'hui, ne rentrent pas dans le cadre de ces pages. Nous n'en dirons rien, renvoyant simplement le lecteur aux ouvrages et aux sites traitant de ces sujets.

    Nous n'aborderons que brièvement la plus importante de ces théories, la Psychanalyse.

    La Psychanalyse a été créée par Sigmund FREUD (1856-1939) médecin psychiatre de Vienne. A l'origine, il cherchait 
une méthode pour traiter les névroses. Avant lui, Pierre JANET les traitait par l'hypnose. La psychanalyse est devenue la clé de voûte de toute la psychothérapie moderne.

    La psychanalyse de FREUD est essentiellement une méthode qui a pour objet les zones obscures et profondes de la vie psychique. C'est une investigation psychologique des profondeurs en vue d'y découvrir des souvenirs traumatisants. Elle est pratiquée dans un but thérapeutique, mais il faut remarquer que tous les termes psychanalytiques font à présent partie intégrante de notre culture. De plus, certaines méthodes de relaxation s'appuient directement sur ces connaissances.


 
 
I - LA THEORIE DE L'INCONSCIENT DE FREUD

    Elle est fondée sur la définition de trois concepts :

                    - Le "Ça" représentant l'ensemble des instincts, des pulsions organiques, des désirs qui exigent satisfaction immédiate : instinct sexuel, instinct du moi, pulsions de vie, pulsions de mort. L'énergie du "Ça", instinct des instincts est la Libido - Elle est d'abord dirigée vers le Moi propre sous forme de narcissisme, puis devenant objectale, elle se tourne vers un objet (ou personne) extérieur.

                    - Le "Moi", seul objet de la psychologie classique, s'est développé à partir du "Ça" sous l'influence persistante du monde extérieur. C'est la conscience psychologique elle-même comme sens du réel et engagement dans le monde extérieur qu'elle perçoit et connaît. Sa fonction normale est la recherche des moyens de réaliser les désirs du"'Ça".

                    - Le "Surmoi" est ce que l'on peut aussi appeler la conscience morale. C'est une source d'obligations et d'interdictions. Pour FREUD il est façonné par l'éducation et par le souvenir des impératifs du Père avec lequel le"Surmoi"s'identifie.

    En cas de faiblesse du Surmoi, le Moi, esclave du Ça mène une vie immorale. En cas de sévérité excessive du Surmoi, le Moi est traqué entre le Surmoi et le Ça; il peut réagir par la censure : refus que le Moi soumis au Surmoi, oppose à un désir immoral. Il y a refoulement hors de la conscience d'un désir qui reste donc dans l'inconscient où il va former des complexes qui font parfois irruptions dans notre vie sous forme d'actes manqués ou de rêves. Le Surmoi est aussi la source de sublimation, c'est à dire une transposition de la Libido sur le plan spirituel, en substituts plus avouables socialement.

II - LE DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT

    Compte tenu de ce qui vient d'être dit, en psychanalyse, les indications d'âge ne sont que des repères approximatifs.

    Avant la naissance, le capital libidinal est constitué par les expériences affectives possibles dans le corps de la mère, et par la vie biologique. FREUD parle du traumatisme de la naissance comme d'une angoisse biologique, "pré-angoisse" qui servirait de modèle pour l'angoisse ultérieure.

    Le stade oral s'étend sur toute la première année. La première expression de l'instinct sexuel est l'action de téter - le sein de la mère est l'objet du désir du bébé - c'est un stade d'érotisme oral. Il y a stimulation auto-érotique de la zone de la muqueuse de la bouche. Un peu plus tard, s'y ajoute le désir d'incorporer les objets : l'enfant considère les individus comme fournisseurs de nourriture - l'angoisse orale qui nuit à ce moment est la peur d'être mangé.

    Avec l'apparition des dents, commence le stade sadique-oral qui correspond au désir de blesser et détruire l'objet pour répondre à la frustration, la notion d'ambivalence s'introduit dans ce stade : l'enfant désire ardemment une union agréable avec la mère et pourtant au moment où il est frustré, il a envie de l'attaquer.

    Les mécanismes qui opèrent pendant la première année sont considérés comme précurseurs des mécanismes de défense qui entreront plus tard en action :
                    - introjection orale (absorber pour avoir la toute puissance),
                    - projection (les désagréments sont attribués au monde extérieur),
                    - négation (fermer les yeux pour ne pas voir la réalité),
                    - fixation et régression (retourner vers un stade où il n'y aurait pas de difficultés).

    De 1 à 3 ans, c'est le stade anal. L'investissement libidinal passe de la zone orale à la zone anale (avec l'acquisition de la verticalité). La défécation devient solide et le cortex peut contrôler les sphincters. Le rôle des parents à l'égard de la propreté est très important. L'acquisition du plaisir différé marque le début du Surmoi ; se retenir de déféquer procure une satisfaction morale mais il y a aussi le plaisir intrinsèque de la rétention. Il y a ambivalence car retenir et éliminer sont également des plaisirs.
    Les personnes parentales sont également aimées et haïes parce qu'elles interdisent. Aux mécanismes de défense précédemment acquis s'ajoutent la négation par la parole et par actes (l'enfant dit "non" et devient désobéissant).

    De 3 ans jusqu'à 5-6 ans, c'est la période du stade phallique et du complexe d'odipe. Au début de cette période apparat un auto-érotisme, plaisir de se toucher le sexe, l'intérêt porté aux organes génitaux s'accroît parallèlement avec la masturbation et l'exhibitionnisme.
    L'enfant prend plaisir à caresser et à montrer son sexe. Les garçons revêtent leur pénis d'une énorme valeur narcissique ce qui les conduit à craindre que cet organe ne subisse quelque dommages ; c'est l'angoisse de castration ou peur de perdre le pénis en punition des phantasmes "oedipiens". Chez les filles, prédomine l'envie du pénis - cette absence est ressentie comme punition de mauvaises actions - les relatons avec autrui sont centrées autour du complexe d'odipe. Pour le garçon, la mère est le parent préféré ; pour la fille, elle doit effectuer un passage de la mère au père. L'héritier du complexe d'odipe est le Surmoi dont les fonctions sont centrées sur les exigences morales et représente les normes de la société.

    De 5 ans à la puberté, c'est la période de latence ainsi nommée parce qu'elle marque un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité. Le Moi devient plus fort dans la relation avec le monde extérieur. Il y a une diminution de la force des instincts. Le Moi acquiert un nouvel allié, le Surmoi, dans sa lutte pour maîtriser les pulsions. L'énergie concentrée sur les activités dérive des pulsions sexuelles mais opère essentiellement à travers des mécanismes de sublimation partielle. Les désirs libidinaux dirigés sur les parents sont remplacés par les expressions sublimées de l'affection. L:enfant commence à se tourner vers les autres personnes de son entourage pour établir avec elles des relations amicales.

    La Puberté psychologique est très variable quant à sa période. Elle est comme une seconde naissance . Il y a une brusque augmentation de la libido avec investigations génitales sous forme de masturbation. Faute d'issue hétérosexuelle, il existe quelquefois une pseudo-homosexualité. C'est une période de narcissisme, plus développée chez la fille. Le Moi fait appel a tous les mécanismes de défense et spécialement à l'ascétisme et à l'intellectualisation.
 

III - LE TRAITEMENT PSYCHANALYTIQUE

    En tant que thérapeutique, la psychanalyse vise à permettre au patent "d'atteindre par ses propres moyens le meilleur développement possible de son économie psychique. C'est une expérience de maturation et non une tentative de restauration puisque son hypothèse de travail admet un arrêt de développement de la personnalité qu'il s'agit de faire progresser.

    La technique comporte des règles fondamentales. La principale est la consigne donnée au patient de dire tout ce qui lui passe par la tête, sans rien choisir et sans rien exclure volontairement.

    "Le rôle du psychanalyste c'est d'observer, d'écouter, de comprendre, de savoir attendre et se taire et le moment venu, de donner l'interprétation qui convient" dit LAGACHE.

    Le patient est en position étendue sur le divan, ce qui lui évite tout effort postural. Le psychanalyste placé derrière lui est invisible, mais combien présent.
Toute la psychothérapie repose sur la relation du thérapeute et du patient et sur l'analyse, le contrôle et l'interprétation du transfert. "En psychanalyse, le transfert est le processus par lequel les désirs inconscients s'actualisent sur certains objets dans le cadre d'un certain type de relation établi avec eux et dans le cadre de la relation analytique"; C'est l'explication donnée par LAPLANCHE et PONTALIS dans le vocabulaire de psychanalyse.

    L'importance de ce travail psychanalytique nécessite généralement plusieurs années de cure pour le patent. La disparition du symptôme n'est significative que si elle est accompagnée de modifications structurales de la personnalité, c'est à dire, en termes psychanalytiques, que le Moi ne soit plus sous l'emprise du Ça et du Surmoi.
 
 

NOTIONS D'IMAGE DU CORPS ET DE SCHEMA CORPOREL   I - DEFINITION       Nous avons vu que le corps est impliqué dans la relaxation. Et ceci de deux façons : d'une façon purement physiologique par les mécanismes de fonctionnement que nous avons vus, mais aussi d'une façon psychologique, par la représentation que nous nous faisons de notre corps.

    Lorsque quelque chose nous touche à un endroit quelconque de notre corps, nous savons mentalement localiser à quel endroit cela s'est produit, sans avoir besoin de le voir, parce que nous avons une représentation mentale de notre corps, et de son enveloppe : la peau. C'est parce que nous sentons ce qui se passe au niveau de notre peau que nous avons une représentation de la totalité de notre corps. Au niveau des circonvolutions cérébrales, il existe une projection des afférences nerveuses sensitives venant des différentes parties du corps. Ces projections sont proportionnelles à l'importance des sensations.

    Dans une approche globale, on peut dire avec SCHILDER (dans l'image du corps - 1934) que "l'image du corps humain, c'est l'image de notre propre corps que nous formions dans notre esprit, autrement dit, la façon dont notre corps nous apparaît à nous-même". A partir des données sensorielles, nous savons à tout instant la position des segments de notre corps dans l'espace.

    Cette image de notre corps peut varier, on peut momentanément donner plus d'importance à certaines parties du corps qui ensuite reprennent une place normale dans l'ensemble du schéma.

    Un certain nombre de techniques de relaxation reposent sur une analyse du schéma corporel. D'autres s'appuient sur 1'utilisation de la connaissance du corps.

II - ACQUISITION DU SCHEMA CORPOREL

    Le nouveau né a une vie réglée par son alimentation. Il est cependant sensible au bruit et à la lumière.
    Pendant quelques mois, il reste dans la même situation que celle qui était la sienne à l'état de fotus, c'est à dire qu'il reçoit de la mère nourriture, chaleur, contact, mais il ne se distingue pas d'elle ; elle fait partie du même ensemble que lui. Durant les six premiers mois de sa vie, il va découvrir d'abord ses mains (vers 3 mois), puis ses pieds.

    Vers 6-8 mois, il va distinguer ses proches (père, mère, fratrie) des étrangers. C'est la période où, ayant acquis la station assise, il peut découvrir les autres en entier. C'est aussi la période où la mère à un rôle essentiel : la naissance de la personnalité du bébé se fait face à celle de la mère qui est achevée. C'est sur ce dialogue affectif que se fonde la future personnalité du bébé.

    A la fin de la première année, l'enfant sourit à son image qu'il voit dans le miroir, mais ne se reconnaît pas encore.

    Vers 15 mois, après avoir acquis la marche, il explore, il manipule les objets et se voyant dans un miroir, il cherche l'enfant derrière le miroir. Ce n'est que vers 2 ans qu'il reconnaîtra l'image qui est dans le miroir comme étant la sienne propre. Pendant toute cette période, avec l'aide de sa mère, il prendra conscience de toutes les parties de son corps, de celles qui sont privilégiées par les caresses et les bisous et de celles qui sont rejetées comme étant sales ou interdites.

    Cette période extraordinaire de croissance et de découverte est celle où l'enfant se découvre peu à peu comme étant lui-même par le jeu des mouvements que l'adulte lui fait faire, et aussi qu'il découvre lui-même. Il prend de plus en plus conscience de son corps. Parallèlement, il acquiert le langage qui lui permet de nommer les différentes parties de son corps. Mais, selon Jacques LACAN, c'est devant le miroir, étape fondamentale de son évolution, que l'enfant pourra rassembler toutes les parties de son corps. C'est en réalité à une image, celle qu'il voit dans le miroir, que l'enfant va s'identifier tout entier. Pour WALLON, l'étape de l'image dans le miroir permettrait à l'enfant de se construire parmi les autres personnes; mais l'étape de la reconnaissance de son propre corps serait uniquement une évolution tonico-posturale en relation avec la maturation neurophysiologique.

    Quoi qu'il en soit, c'est au cours de cette période que se forme ce qui va lui permettre d'accéder au 'je' face au 'tu' des parents. C'est par la reconnaissance de la globalité de son corps que l'enfant peut y accéder, puis s'opposant ensuite à l'adulte, il fera les premières expériences qui formeront sa personnalité.

III - PATHOLOGIE

    - Problèmes de la latéralisation
    C'est à partir des repérages effectués sur son propre corps que l'enfant acquiert la notion avant-arrière, lors de l'acquisition de la marche et la notion de droite-gauche, plus tard entre 2 et 4 ans. L'acquisition de ces notions permet de situer son propre corps dans l'espace.
Du seul point de vue physiologique, le droitier à une dominance cérébrale de l'hémisphère gauche. C'est le cas le plus fréquent. Pour le gaucher, c'est l'hémisphère droit qui commande. Mais, là-dessus se greffent les fonctions culturelles. Les difficultés à acquérir les notions droite-gauche dépendent des relations qu'il a avec son entourage. Un enfant gaucher peut être bien toléré dans un milieu de droitier. Inversement, il peut rencontrer des difficultés si, tendant spontanément la main gauche, on lui demande de rectifier en donnant la 'bonne" main, sous-entendu la main droite. De ces difficultés découlent des problèmes de coordination gestuelle et d'orientation spatio-temporelle.

    - Le membre fantôme
    Dans 8 à 12% des cas, les personnes amputées d'un membre croient percevoir encore la présence du membre manquant, et même quelquefois éprouvent de la douleur à ce membre.
    Ces illusions sont dues aux projections sensorielles sur le cortex.

    - Lésions neurologiques
    Lors de tumeurs pariétales (dans le cortex) il peut se produire une asomatognosie, autrement cru, une véritable désintégration du schéma corporel. En cas d'atteinte de l'hémisphère droit dominant, on peut aussi observer la disparition de l'image de la moitié du corps qui est paralysée.


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